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02 mai 2011

PLANTONS LES ARBRES POUR LA LUTTE CONTRE LA SEDIMENTATION AU LAC TANGANYIKA

EDITORIAL

L' année 2011 s'est annoncée avec une note d'espoir pour la protection de l'environnement dans le territoire d'Uvira. Plus de 100 000 plantules sont en pepinières pour couvrir les basins versant de rivières Kalimabenge et Mugaja (projet de WWF-Uvira, dans le cadre de l’autorité du lac Tanganyika). L'équipe de Tunza Mazingira a visité les paysans de Bumba, Kitala et Kirungu pour discuter avec eux sur le reboisement.

Ces actions de reboisement par la méthode agro forestière (Agroforesterie est une technique agricole d’association des arbres et des cultures) sont à encourager car elle permet de lutter contre l’érosion dans les champs et d’accroître la production agricole. Les associations membres du FORUM MAZINGIRA (cadre de concertation et de Plaidoyer pour la gestion durable de l’environnement) s’investissent pour soutenir ces activités de reboisement par la sensibilisation de population pour l’appropriation de ces actions. Par ailleurs, le 5 juin, le monde vert se prépare pour la célébration de la journée mondiale de l'Environnent. Le thème de cette année porte sur les services rendus par la forêt... En ce jour, l'Inde est le pays hôte de cette célébration mondiale.  A Uvira, une série d'action est prévue par les acteurs de la protection de l'environnement. Tunza Mazingira et ses partenaires s'y préparent pour des actions sensibilisatrices en collaboration avec les étudiants de l'environnement de l'ISDR-Uvira et le service de l'environnement.
Pépinière de 45 000 plants de WWF-Uvira à Kitala (Uvira/RDC)
Nous devons joindre notre voix aux autres ce 5 juin pour contribuer à la mobilisation mondiale et locale sur la protection de la forêt. Si jamais nous sommes conscient de la menace qui pèse sur la planète Terre, protégeons et réhabilitons les forêts qui nous entourent.

Redaction
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Echos du Forum Mazingira

Le Forum Mazingira est un cadre de concertation et de plaidoyer pour la gestion durable de l’environnement.
Ce cadre regroupe 15 associations de développement et plate forme des territoires d’Uvira et Fizi, notamment ADECOP, Alerte verte, AFPDE, Terre des jeunes RDC, Terre des jeunes Burundi, CCD, GWF, ASAD, ANAFRI et 5 ILDs de la plaine de Ruzizi (Uvira). Les membres du territoire de Fizi sont ACOS et ACODEFI. L’objectif du Forum Mazingira est de contribuer au renforcement de capacité des organisations membres, harmoniser les approches de mobilisation communautaire, sensibilisation et de plaidoyer pour la gestion participative et durable de l’environnement. Aussi, produire les supports de communications de masse pour le changement de comportement.
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DONNONS LA CHANCE AUX ARBRES DE GRANDIR !
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L'échec de la plantation des arbres reposent sur beau coup de facteurs, mais le plus importants sont : le non respect du calendrier agricole, le non contrôle du feu de brousse et la divagation des bétails qui sont parmi les destructeurs des jeunes arbres. La motivation à la plantation du planteur est un autre facteur important pour la réussite de la plantation d’arbre.
Il est important de souligner que la perturbation du climat qui s'observe dans la sous région de grands lacs rend les activités agricoles très incertaines. Dans cette incertitude, le retard dans les activités de reboisement peut être à la base, non seulement, de la perte d'une quantité importante des arbres plantés mais aussi et surtout de la démotivation des paysans.
Le feu de brousse est l'une des menaces potentielles qui pèsent sur les jeunes plants, or à partir de mois de Mai, le feu s'allume d'une manière désordonnée dans la plaine comme dans les collines. La pratique du feu de brousse est très observée dans le territoire d'Uvira. Le feu pastoral et la divagation des animaux (chèvres, moutons et vaches) contribueraient sensiblement à l'échec dans le reboisement.
Pour réussir, il faudra sensibiliser la population sur l'appropriation des actions de reboisement afin de s'impliquer davantage pour la protection des arbres plantés. Cependant, si le calendrier agricole n'a pas été respecté, il est difficile si pas impossible de récupéré 50% des plants à cause de ce déficit hydrique dès le bas âge. « Retroussons les manches et au travail maintenant »
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LA REVISION DU PLAN D'ACTION STRATEGIQUE SUR LA GESTION DE LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

L'atelier de Kinshasa du 23 Août 2010 sur la mise à jour du programme d'action stratégique (PAS) pour la gestion durable du lac Tanganyika avait regroupé 40 participants issus des ONGs nationales, des chefs coutumiers, les Ministères de l'agriculture et élevage, de l'environnement de la RDC ainsi que les membres des autres pays de l'autorité du lac Tanganyika. Selon le Plan d'Action Stratégique adopté en 2000, les problèmes étaient placés en fonction de priorités suivantes : Priorité 1) la réduction de l'impact de la pêche, Priorité 2) lutte contre la pollution, Priorité 3) la gestion de la sédimentation, et Priorité 4) la conservation de l'habitat sensible.

A l'atelier de Kinshasa, les priorités adoptées en 2000, ont été réhierachisées en fonction de la dynamique du contexte actuel. Selon l'ordre d'urgence, les priorités des menaces ont été hiérarchisées de la manière suivante: Priorité 1) La lutte contre la pollution, Priorité 2) la réduction de l'impact de la pêche, Priorité 3) l’apport de sédiments et Priorité 4) la destruction des habitats sensible.
Les nouvelles menaces enregistrées sont : 1) l'impact des changements climatiques sur les écosystèmes aquatiques, 2) les espèces envahissante (Par exemple le jacinthe d'eau), 3) la dynamique de la population (déplacement et accroissement démographique) dans le bassin versant du lac Tanganyika et 4) l'activité minière et l'exploration du pétrole.

Les quatre menaces principales ont changé l'ordre de priorité en 12 ans et les nouvelles menaces qui se sont ajoutées mérite d'être prise en compte dans l'action-réponse pour la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika. Le changement climatique devrait être un thème transversal dans l'éducation environnementale.
Pour le moment, deux projets d'envergure sont déjà opérationnels dans la partie Nord – Ouest et central du lac, notamment le PRODAP dont le siège du programme est à Kalemie et le projet WWF-Uvira à Uvira (Avec le financement du PNUD-FEM). Ce dernier projet vise à lutter contre la sédimentation dans les bassins versants des rivières Mulongwe, Kalimabenge et Kigongo.

(Le lac Tanganyika, la partie nord-Ouest, à Uvira)
Enfin, la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika est une de grandes priorités pour la gestion intégrée en eau. Le bassin versant de la rivière Tanganyika partagé par le 4 pays de la sous région de grands lacs doit être géré dans la transparence. Non seulement l'organe de coordination de l'autorité du lac Tanganyika doit représenter les pays membres mais il faudra aussi que les organisations de la société civile de l'environnement soient impliqué dans les efforts de la gestion durable du lac Tanganyika.
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LES DEFIS DE LA LUTTE CONTRE LA SEDIMENTATION DANS LA CITE D'UVIRA.
Par clément Kitambala
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(Glissement des terrains dans le bassin versant de la rivière Kalimabenge)

La mise de la culture sur des terrains à fortes pentes dans les bassins versants des rivières Kalimabenge, Mulongwe et Kigongo n'expliquent pas à eux seuls le problème de la sédimentation du lac Tanganyika. Il existe des phénomènes naturels (glissement de terrain) et anthropique (construction anarchique) dans les bassins versants de ces rivières et dans la cité d’Uvira qui contribuent grandement à ce phénomène. On trouve moins de champs sur les berges que dans les bassins versants des rivières Kalimabenge et Mulongwe. Les éboulements sont plus nombreux dans la partie Sud, soit de l'autre côté de Mugaja (Bumba et Kitala).Il est de bonne presse de parler de la plantation des arbres dans les champs, d’améliorer les techniques agricoles mais il faudra aussi penser à la gestion des eaux de pluies dans la cité d’Uvira car la construction anarchique favorise les érosions en ravine, donc contribue à l’augmentation des sédiments dans lac Tanganyika. En effet, peu d’agriculteurs connaissent établir le lien entre les systèmes de production agricole sur des terrains en forte pente et la baisse de la capture de poissons au lac Tanganyika. Les actions de sensibilisation, de conscientisation et de formation devraient être réalisées aux profits des femmes d’abord, car elles sont plus nombreuses en activité agricole dans les sous bassins du lac Tanganyika.
(Bassin versant de la rivière Kalimabenge à Kitala)

La réussite de la lutte contre la sédimentation réside dans la combinaison des stratégies diverses, dans l’implication effective de toutes les parties prenantes, dans la remise en cause de nos stratégies tout au long de l’évolution progressive des actions en tirant leçon de tous les échecs et réussites, des succès et difficultés, des résistances de populations et à leur implication… Chaque jour il y a de nouveau défi et nous sommes appelés à le surmonter. Si la sédimentation est notre ennemie, faisons des alliances solides pour l’arrêter, car elle menace la vie du lac Tanganyika.


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’ET SI LA FORET DE MANGWA DISPARAISSAIT...’’
‘’Et si la forêt de Mangwa disparaissait ? Telle était la question qu'une jeune fille de Mangwa avait posée aux étudiants de l’environnement de l’ISDR-Uvira en visite dans cette forêt le mois d'Avril 2011.’’
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(Exploitation de planche dans la forêt de Mangwa à Uvira)
Plantée par les colonisateurs Belges en 1958 dans les moyens plateaux d’Uvira en collectivité chefferie de Bafuliiru dans le groupement de Kigoma, la forêt de Mangwa est une forêt artificielle à Eucalyptus ayant une superficie de 50 hectares. Dans cette forêt, trois ruisseaux tirent ses sources. Ces ruisseaux alimentent les sources d'eau potable en contrebas lesquelles servent à la boisson et autres usages pour la population de Mangwa. Malheureusement cette forêt est mal exploitée. On constate que l'exploitant n'a pas un plan de coupe rationnelle. Aucun projet de reboisement initié ni par le service de l'environnement au niveau du territoire d’Uvira, moins encore par l’exploitant. Pour la population, elle se plaint de la violation de leurs droits conférés par le code forestier en matière de la gestion d'une forêt communautaire. L'Etat congolais accorde le permis d'abattage aux exploitants sans faire le suivi de l'exploitation ni des obligations sociales de l'exploitant vis-à-vis de la population riveraine/locale. L’exploitation est anarchique, déplore un garde forestier du service de l’environnement affecté dans ce coin car, ajoute-t-il, tant que le code forestier ne sera jamais appliqué et le violeur des droits de l’environnement ne sont pas punis sévèrement, les ilôts des forêts qui restent dans le territoire d’Uvira disparaîtront à tout jamais.

Si la forêt de Mangwa disparaissait, les ruisseaux qui tirent les sources à l'intérieur tariront, l'eau douce que la population de Mangwa utilise pour la boisson et pour d’autres besoins vitaux sera insuffisante. Le gouvernement congolais, à travers le service de l’environnement dans la cité d’Uvira, devrait assurer la gestion durable de forêts pour garantir la régénération afin que les générations présentes et futures en profitent aussi. L'exploitant devrait s'acquitter de ses obligations sociales et initié des projets de reboisement afin d'assurer la pérennité de cette forêt. Si les Belges ont créé cette forêt, il est possible d'en créer d'autres.

Malheureusement, plus de 50 ans après, aucune autre forêt artificielle de ce genre n'a été créée dans le moyen plateau de Katobo ou ailleurs dans le territoire d’Uvira. La forêt artificielle de Mangwa est l'unique forêt artificielle existant dans le territoire d'Uvira.
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ZOOM SUR LA CONVENTION DE LA GESTION DURABLE DE LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

La convention sur la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika est le seul cadre régional en vigueur actuellement.

Le lac Tanganyika étant la propriété de quatre pays, la gestion durable impose les mesures communes afin de réduire les impacts environnementaux susceptibles des causés de dommages irréversibles sur la biodiversité. C'est dans ce contexte que la convention a été ratifiée par les Etats contractants (RDC, Burundi, Tanzanie et Zambie).

La convention pose quelques principes directeurs de la gestion durable du lac Tanganyika, notamment 1) le principe de précaution, 2) le principe de pollueur payeurs, 3) le principe d'action préventive, 4) le principe de participation et 5) le principe de partage équitable de bénéfice (article 5 portant principes directeurs).

La convention stupile, à son article 7, que les pays contractant puissent harmoniser la législation de la pêche suivant le code de conduite portant sur la pêche responsable adopté par la conférence des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Où sommes-nous en RDC?, la législation de la pêche date jusqu'à ce jour de 1937.

L'article 15 porte sur l'évaluation environnementale et recommande aux pays contractants d'adopter le cadre légal afin de réduire ou d'éviter les dommages des activités anthropiques sur la biodiversité du lac. L'article 16 est consacré sur l'éducation et la sensibilisation du public sur l'importance du lac Tanganyika, malheureusement un grand nombre de population riveraine du lac est moins informés sur la gestion durable du lac.

La dite convention est moins connue par beau coup de gens dans la cité d'Uvira, la cité de Baraka pour ne citer que cela. Sans la participation et l'implication des toutes les parties prenantes, les actions de la gestion durable du lac Tanganyika risquent d'être moins durables.

Redaction
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LA POLLUTION DU LITTORAL NORD OUEST DU LAC TANGANYIKA PAR LES HYDRAUCARBURES EST-ELLE POSSIBLE?

Au regard des environnementalistes, l’intrusion des produits chimiques dans l’eau, quelque soit la quantité, doit normalement contribuer à la dégradation ou modification des éléments cette ressource. L’actuelle pratique d’installation des réservoirs de stockage de carburants (pétrole, essence et mazout) sur le littoral du lac Tanganyika dans le territoire d’Uvira mérite des questionnements d’ordre environnemental et sanitaire car l’eau du lac (au littoral d’ailleurs) est consommée par la population pendant la coupure de l’eau par la REGIDESO.

Les hydrocarbures qui suinte dans l’eau peuvent dégrader la qualité de celle-ci, ainsi faire apparaître de nouvelles maladies ou d’en aggraver ce qui existe déjà. Pour prévenir ces impacts négatifs sur l’eau de littoral du lac Tanganyika, il faudrait une étude d’impact environnement afin de prendre des mesures de prévention de la santé des êtres vivants (l’homme, animaux, les poissons, etc.) qui sont exposés au danger.

Actuellement, les ports se multiples, les réservoirs de carburant s’installent et le pétrolier commencent à naviguer sur le lac Tanganyika. Les naufrages de pétroliers ont causé des marais noirs ayant dégrade des écosystèmes aquatiques des océans et mers en Europe, par exemple.
Le principe de précaution est parmi les principes directeurs de la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika.
C'est pourquoi, il est encore temps de se demander sur l’impact que provoquerait le stockage des carburants au littoral sur l’écosystème de la zone de frayère dans la partie Nord-Ouest du lac Tanganyika! Quelles sont les mesures prises par les services de l’environnement pour prévenir le problème de pollution de l’eau au littoral ? Attendons-nous le catastrophe pour prendre des mesures réparatrices ? Quel impact de suintement des hydrocarbures dans l’eau sur la santé de la population utilisatrice de l’eau du lac ?

Au nom des principes de prévention et de précaution reconnus par la convention de la biodiversité du lac Tanganyika, une étude d’impact environnemental doit être menée et la population doit en être informée car cela vaut leur santé.
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«Pour l’économie de l’energie de cuisson avec les bois et braise : le foyer amélioré suffit-il ? »

(Foyer amélioré: Tukole 2 )
Actuellement avec le déficit du courant électrique dans la cité d’Uvira et le faible électrification d’une grande partie du territoire d’Uvira, plus de 98% de ménages utilisent le bois de chauffe et charbon de bois comme source d’énergie de caisson domestique.

Foyer traditionnel à trois pierre ou malgache

En milieu rural, c’est le foyer à trois pierre qui est plus utilisé avec comme source d’energie le bois de chauffe. Malheureusement, les types de foyers pour la cuisson domestique sont énergivores, c’est-à-dire consomment plus de bois ou charbon de bois (braises). Plus un foyer consomme de bois ou du charbon de bois, il contribue à la destruction de l’environnement, la forêt en l’occurrence. Or les services que les forêts rendent sont plus importants pour l’humanité. Non seulement les arbres produisent de l’énergie, ils purifient l’air, fertilisent le sol, produisent les médicaments (plantes médicinales), crée le micro climat et lutte contre l’érosion, produisent les aliments champignons comestibles), etc. Cependant, la demande en bois pour de besoin énergétique, et surtout l’utilisation des foyers à faible rendement thermique, favorise grandement la déforestation/le déboisement.

Foyer malgache ( foyer à faible rendement thermique:15%)

Utilisation massive des foyers améliorés

Pour changer notre mode de vie et indirectement réduire le déboisement, il est très intéressant d’utiliser les foyers améliorés. En plus, l’achat local de foyers améliorés crée de l’emploi (aux artisans et potiers), il valorise les produits locaux et contribue à la lutte contre la pauvreté. Les ménages utilisant les foyers améliorés achetés localement réduisent leurs dépenses annuelles pour l’achat d’énergie de cuisson (les bois ou le charbon de bois). Pour réussir, la vulgarisation de foyers améliorés doit reposer sur certaines conditions, notamment l’accessibilité économique, l’acceptation sociale de l’innovation et facilité dans l’utilisation. Le design (forme extérieur) du foyer et le prix jouent sensiblement sur l’achat de foyers améliorés. Mais les foyers améliorés ne suffisent pas à eux seuls pour réduire la consommation de bois ou charbon de bois car certains comportements des femmes lors de cuisson sont gaspilleurs d’énergie (Encadré 2). Il existe des techniques de cuisson économe que les femmes peuvent adopter et appliquer régulièrement lors de cuisson (Encadré 1).

Foyer amélioré ''JIKO'' ou Bembeleza

Jiko Nonera
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Encadre 1.

TECHNQUES DE CUISSON A FAIBLE CONSOMMATION DE CHARBON DE BOIS ET BOIS




La manière de cuisson domestique des aliments peut contribuer à la réduction de la consommation de bois ou charbon de bois… L’aliment le plus consommateur de charbon de bois et bois est le haricot, or les femmes ont trouvé de formule très intéressant en cette matière. Certaines utilisent le bicarbonate pour que la cuisson ne dure pas beau coup de temps, d’autres laissent pendant au moins 3 heures les haricots dans l’eau froid avant la préparation. Toutes ces techniques contribuent à la cuisson moins consommatrice de combustibles.

D’autres encore transposent deux casseroles lors de cuisson, soit l’eau pour la préparation de foufou au dessus et sur le foyer la casserole d’aliment d’accompagnement de ce foufou. Cela permet de rentabiliser la vapeur la casserole d’en bas pour chauffer la casserole d’en haut. En peu de temps, en mettant la casserole d’en haut sur le foyer, elle prend peu temps pour bouillir. Enfin, d’autres femmes recourent aux combustibles alternatifs, notamment les épis dégrainés de mais, le son de riz, le sciure de bois et les briquettes combustibles pour la préparation de nourriture. Non seulement il faudra vulgariser les foyers améliorés, il sera utile de sensibiliser sur les techniques de cuisson économe.
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COMPORTEMENTS DE GASPILLAGE D’ENERGIE DE CUISSON A EVITER.

Pendant la préparation de la nourriture (la cuisson), certaines femmes laissent le couvercle de la casserole à moitié ouvert ou complètement ouvert ou utilise un couvercle ayant un ou des trous. La fuite de vapeur peut contribuer à l’augmentation du temps de la cuisson et de la consommation excessive des combustibles (bois ou braise). Ces comportements sont parfois inconscient ou pratiquer par manque d’information sur la cuisson responsable. Dans ce contexte, la cuisson prend beaucoup de temps et consomme plus d’énergie…  Autre comportement est celui d’allumer le feu avant que la nourriture à préparer ne soit prêt pour la cuisson. D’autres encore, après la cuisson, elles n’éteignent pas le feu. Le combustible s’allumer jusqu’à ce qu’il se réduit en cendre. Ces comportements de gaspillage contribuent à l’augmentation de la demande de bois ou de charbon de bois et cela contribue à la déforestation et déboisement.
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Foyer amélioré en vulgarisation dans la cité d'Uvira en RDC par Tunza Mazingira

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