RECHERCHE

04 novembre 2011

FLASH MAZINGIRA: UNE LOI DONT IL FAUT IMPERATIVEMENT LIRE.

LA LOI N°11/009 DU 9 JUILLET 2011 AU SECOURS DE L'ENVIRONNEMENT EN RDC?
Publié au journal officiel le 16 juillet 2011, la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protéction de l'environnement a été promulguée par le président Joseph KABILA (RDC) le 9 juillet 2011. Cette loi de 89 articles repartis en 9 chaitres, pose des fondements solides pour la gestion de l'environnement en RDC si seulement elle est appliquée. Sept principes universels de la protection de l'environnement en accord avec les conventions internationales ratifiées par la RDC donnent le socle de ces articles. En résumé, les principes sont les suivants:

1. Le principe du développement durable.
2. le principe d’information et de participation du public au processus de prise des décisions en matière d’environnement;
3. Le principe d’action préventive et de correction ;
4. Le principe de précaution
5. Le principe de pollueur payeur ;
6. Le principe de coopération entre Etats en matière d’environnement ;
7. Le principe d’intégration.
Pour une application effective de cette loi, 24 articles doivent être completés par 23 décrets délibérés en conseil de ministre et 1 au niveau de la provinces et des entités territoriales décentralisées.
Pour la question de déchets, la dite loi est plus explicite et propose des sanctions sévères aux destructeurs de l'environnement.
(Dépotoir du marché débordé)
Poubelle Publique installée à Uvira

L'Etude d'Impact Environnementale et Social, ainsi que l'audit environnemental sont des outils de preventions spipulés clairement par la loi.
 
Au regard de certaines lacunes que présente cette loi, il est important que les acteurs de développement du secteur de l'environnement de méner de plaidoyer pour la promulgation de ces 24 décrets au plus tôt que possible afin que la loi soit appliquée effectivement. Dans le cas contraire, cette loi ne servira à rien pour la protection de l'environnement en RDC.
 
Clément KITAMBALA

VISION MAZINGIRA EN ACTION
Membre du Forum Mazingira et coéditeur de Tunza Mazingira, Vision Mazingira est une organisation non gouvernementale oeuvrant à Uvira dans l'éducation environnementale en collaboration avec ADECOP et Terre des Jeunes. Active actuellement dans la sensibilisation à la gestion des déchets ainsi que l'évacuation des déchets en collaboration avec les quartiers Rombe I, II, Mulongwe et Kakombe dans la cité d'Uvira au Sud-Kivu en RDC. Depuis Août à la fin Octobre, 300 tonnes en partenariat avec 500 ménages. La sensibilisation a touché plus de 23 000 personnes dans une cité de 200 000 habitants.
Vision Mazingira lutte, pour cette activité, contre l'insalubrité des rues et fait participer les femmes et les jeunes grâce à l'activité communautaire dite SALONGO.(wwwvisiondurable.blogspot.com).

06 août 2011

LA PECHE DES ALEVINS MENACE LE STOCK DE NDAGALA AU LAC TANGANYIKA


Alevins pêchés. ce tas represente 1 kg.
Après dénombrement, 43 000 alevins ont été trouvés.

Après un monitoring environnemental rigoureux de l'équipe de Tunza Mazingira, le bilan de trois mois de la pêche dans deux sites du Nord-Ouest du Lac Tanganyika dans la cité d'Uvira est alarmant: plus  de 234 bassins d’alevins pesant 35 kgs ont été pêchés à la plage de Mulongwe entre Mai à la fin du mois de juillet 2011. Cela représente plus de 8190 kgs d’alevins (8,19 tonnes d’alevins pêchés), soit plus de 2817,36 tonnes de Ndagala adulte de perte pour cette année. C’est plus qu’un ECOCIDE, n’est-ce pas ? La pêche des alevins est un des maux qui ménace la biodiversité du lac Tanganyika. Tunza Mazingira dit HALTE A LA PECHE ET LA CONSOMMATION DES ALEVINS CAR ELLE DETRUIT LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA.

SOMMAIRE


Page 1. Editorial
Pages 2-3. Plein feu sur la CGBLT et Projets verts en marche.
• PRODAP et le CAP cité d’Uvira veulent planter plus de 100 000 arbres dans la cité.
• WWF-Uvira: des émissions radios pour sensibiliser la population de la cité d’Uvira.
• Insalubrité dans la cité d’Uvira.
Pages 4-5. Dossier : La RDC doit respecter la convention sur la biodiversité du lac Tanganyika.
Pages 5-6. Au coin de la recherche-action: ‘La consommation et la pêche des alevins dans la cité d'Uvira.''
Page 6. Points de vue : Et si le PAIDECO/CTB le savait ?
Pages 6- 7. Parole du législateur congolais
• Le feu de brousse dans le code forestier
• L’extrait du décret de 1937 sur la pêche en RDC.
Page 8 : Parole du législateur et l’insalubrité dans la cité d’Uvira.

EDITORIAL
La saison de pluie approche à grand pas, une opportunité pour démontrer notre engagement pour l’environnement par la plantation d’arbre dans notre cité d’Uvira, dans les bassins versants des rivières Kalimabenge, Mulongwe et Kigongo.
La plantation d’arbres pourra contribuer à la creation d’un micro climat local. Des journées chaudes devront être très fraiche et douce grace à l’ombrage que les arbres pourront créer. Un tel climat doux est celui rêver par le CAP cité d’Uvira du PRODAP/RDC qui se fixe une mission noble: planter des arbres dans la cité d’Uvira!
Au lac Tanganyika, la pêche des alevins bat record. Tunza Mazingira a enregisté depuis le mois de Mai à juillet plus de 235 bassins d’alevins pêchés, or un bassin pèse plus de 35 kgs et 1 kgs d’alevins a 43 000 poissons. Face à une situation pareil, c’est un ecocide qui se commet au lac Tanganyika au vu et au su de tous. Tunza Mazingira dit: HALTE A LA PECHE ET CONSOMMATION DES ALEVINS CAR ELLES DETRUISENT LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA.
Au détenteur du bâton du legislateur, c’est plus que jamais le moment de punir ces écocidaire!
Rédaction.

PRODAP et ses CAP en œuvre !

Lancé dans le cadre de l’Autorité du lac Tanganyika, PRODAP/RDC (Projet d'appui au programme régional d'aménagement intégré du lac Tanganyika) rentre dans le cadre de la convention de la gestion durable du lac Tanganyika. Pour réaliser ses objectifs, le PRODAP est articulé autour de quatre composantes : le renforcement des capacités institutionnelles, l'aménagement des pêches et la protection de l'environnement, les infrastructures rurales et développement local. Selon ses stratégies, PRODAP travaille actuellement avec 12 comités d’accueil du projet (CAP) dont 6 CAP dans la province du Sud-Kivu (2 CAP en territoire d’Uvira et 4 CAP en territoire de Fizi) et 6 autres CAP dans la province de Katanga, précisément dans le Nord-Katanga. Le PRODAP couvre le littoral du lac Tanganyika, de Kilomoni à Moba.

Pour le CAP de la cité d’Uvira, une des activités environnementales d’envergure est la plantation de plus de 100 000 arbre d’ombrage et ornementale dans la cité d’Uvira dont la campagne de plantation doit commencer au début de la saison de pluie (en septembre). La stratégie du CAP cité d’Uvira sera développée avec l’appui des chefs d’avenues et de quartiers pour la plantation d’arbre dans toute la cité. Il semblerait que le mot d’ordre sera : ‘’pas de parcelle sans arbre !’’.

Tout le long de la route principale RN5, les arbres d’ombrage seront plantés afin de rendre la cité d’Uvira plus verte qu’elle n’a jamais été. Cela favorisera, a déclaré le président du CAP cité d’Uvira Jean Claude BATACHOKA, un bon climat local.

Les arbres à planter sont ceux connus par la population d’Uvira, notamment le flamboyant, le tamarinier, la pomme, etc. Préparez-vous à la saison de pluie d’ici septembre, car les arbres seront distribués gratuitement à la population !

Pour le CAP cité d’Uvira, la campagne de septembre va pouvoir mobiliser toute la population de la cité d’Uvira pour la plantation d’arbres. Actuellement, 49 plates bandes de germoir sont couvert par les plants en germination qui attendent pour être repiqués dans les pépinières. Comme l’a affirmé le président du CAP cité d’Uvira, ‘’la réussite de cette activité de plantation d’arbre dépend de l’implication active de la population.’’
Bientôt la cité d’Uvira sera une cité verte où l’air sera plus pur ! Tunza Mazingira souhaite une bonne réussite pour cette activité d’envergure dont le CAP cité d’Uvira du PRODAP s’est assigné de réaliser. Dans 5 ans, la cité sera plus verte.

COUP D’ŒIL SUR LE DROIT DE L’ENVIRONNEMENT.

LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA CONVENTION SUR LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

L’article 5 de la convention sur la gestion durable du lac Tanganyika établit des principles directeurs relatifs à la gestion des resources naturelles du lac Tanganyika. Ces resources, dit la convention, doivent être protégées, conservées, géréees, et utilisées pour un développement durable pour répondre de façon equitable aux besoins des generations actuelles et futures. Les principes ci-après doivent être appliqués:

1) Le Principe de précaution (prendre de mesures preventives pour éviter les consequences néfastes au cas où les incertitudes scientifiques existent au sujet d’une activité dans un des pays contractants),

2) Le Principe de pollueur-payeurs (Les coûts de la prevention, du contrôle et des mesures de reduction de la pollution sont à la charge du pollueur),

3) Le Principe d’action preventive (Des mesures doivent être prises afin d’empêcher l’apparition d’impacts préjudiciables à l’environnement du lac),

4) Le Principe de participation (les personnes naturelles, physiques et les communautés riveraines concernées et affectés doivent Pouvoir pour participer, à un degré approprié, aux processus de prise de décision et à la gestion des activités qui affectent l’environnement du lac, avoir accès aux informations possédées par les pouvoirs publics concernant l’environnement et aux procedures judiciaires et administratives qui leur permettent d’exercer effectivement leurs droits).

5) Le Principe de partage équitable des benefices (Les communautés locales sont autorisées à prendre part des benefices tires des resources naturelles locales).

6). Le lac Tanganyika, ses installations, infrastructures et les travaux qui y sont lies devront être utilisés à des fins pacifiques en accord avec la charte des Nations Unies et ne devront pas être violés en temps de conflit armé international ou national.

WWF-Uvira : tous les acteurs de l’environnement sont invités à participer aux émissions radios d’information et éducation environnementale !


Pour la chargée de communication du WWF-Uvira/PBL, les conventions signées avec les radios communautaires locales pour les émissions sur l’environnement, est un pas très important pour la sensibilisation. Pour certaines radios de la place, les émissions sur l’environnement n’existaient pas et pour d’autres, il en existait mais n’étaient plus dynamiques, d’où la création de nouvelles émissions et la redynamisation de celles qui existaient. Désormais on peut suivre les émissions sur l’environnement chaque semaine sur trois radios communautaires différentes avec la rediffusion.

Les radios en question sont la MITUMBA, la RTNC et le Messager du peuple. Pour chaque radio, l’émission est en swahili pour une durée de 30 minutes. Au total, chaque radio a une charge horaire de 60 minutes par semaine, soit 240 minutes par mois (4 heures). Pour les trois radios, ce sont 12 heures d’émissions par mois. C’est formidable ! Les émissions ont les titres suivants :
1) Raiya na Mazingira pour la radio le messager du peuple. Cette émission sera diffusée chaque Mardi à 9heure et rediffusée le dimanche à 12heures.
2) Ukingo wa mazingira pour la Radio Télévision Nationale du Congo (RTNC) qui sera diffusée chaque mardi à 19heures et vendredi à 17heures.
3). Makala ya Mazingira pour la radio communautaire MITUMBA qui sera diffusée chaque mercredi et vendredi à 5 heures.
WWF-Uvira va aussi lancer un Bulletin d’information en français pour informer la population d’Uvira sur la gestion durable de leur environnement. Des vecteurs d’information seront aussi conçus pour renforcer la diffusion de l’information sur l’environnement. Si ces outils sont très bien utilisés et les programmes de radios bien montés avec des informations pratiques, la population d’Uvira ne pourra plus se plaindre ! L’information est la clé du changement de comportement si elle est convaiquante et persuasive. Voilà le conseil que Tunza Mazingira donne à tous les animateurs de ces émissions sur l’environnement.

Pour la chargée de communication de WWF-Uvira, ces émissions sont ouvertes à tous leurs partenaires et les acteurs de l’environnement du territoire d’Uvira. Donc, portes des émissions sont ouvertes à tous et pour tous.
C’est avec la participation de tous que notre environnement sera bien géré et protégé, mais dans le cas contraire, nous allons périr ensemble.

L’INSALUBRITE CONTINUE A TERNIR L’IMAGE LA CITE D’UVIRA ALORS QUE PAIDECO AVAIT OCTROYE DES MOTOS D’EVACUATION DES ORDURES AUX DIFFERENTS QUARTIERS !

Après avoir construit les bureau de quartiers de la cité d’Uvira, le PAIDECO, programme soutenu par la cooperation belge a octroyé des motos à trois pneus aux 14 quartiers de la cité d’Uvira. Pour quatre quartiers, une moto a été octroyé pour l’évacuation des ordures et déchêts.

Contacté par le bulletin Tunza Mazingira, certains chefs de quartiers deplorent qu’à part ces engins, ni le carburant ou lubrifiant n’avait pas été donné pour relancer le travail d’évacuation des ordures/déchêts. Il est difficile, ajoute un chef de quartier, d’engager le conducteur de cet engin faute de moyen financier.

Pour un observateur, les quartiers n’étaient pas prepare stratégiquement ni tactiquement pour cette operation de collecte et evacuation d’ordures dans la cité d’Uvira. Et d’ajouter, il faut une formation à la matière pour aider les quartiers à bien utiliser ces engins au profit de la cité d’Uvira et non de les mettre dans le transport public comme source de revenue du quartier. Que les autorités de la cité d’Uvira s’investissent maintenant pour l’assainissement des quartiers.




Au coin de nos actions

Dans le cadre de la sensibilisation, ADECOP vient de réaliser un documentaire en Swahili (DVD) de 25 minutes sur le genre et l’énergie. Ce film est un support audiovisuel pédagogique pour les Animateurs qui sensibilise sur l’importance de foyers améliorés. Il est accompagné d’un livret pour guide l’animateur.

Ce film a été tourné dans le territoire d’Uvira. Il facilite la comprehension du public sur la cuisson améliorée. L’accent est mis sur la santé humaine et l’environnement (économie de l’énergie). Il sera visualisé publiquement le 15 septembre 2011.

LA RDC RESPECTE-T-ELLE LA CONVENTION SUR LA GESTION DURABLE DU LAC TANGANYIKA?

‘’Ouverte pour ratification en 2000, la convention sur la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika a été ratifié en 2008 par la RDC. Ce document reste le seul cadre légal existant sur le plan regional (Pour les quatre pays partageant le dit lac). En République Démocratique du Congo (RDC), la législation sur la pêche est inadaptée et obsolète au regard de la réalité actuelle sur la pêche au lac Tanganyika. Avant la ratification, la RDC devrait d’abord se révisiter ses lois sur la pêche en particulier si elles sont conformes à la convention qu’elle devrait devoir ratifiée.

Le lac Tanganyika est l’un des lacs le plus riche en biodiversité au monde. C’est un laboratoire vivant au centre de l’Afrique, disent les chercheurs en hydrobiologie. De part sa profondeur, il occupe la deuxième place au monde après le lac Baïkal. Il héberge plus de 250 espèces de poissons dont plus de 80% sont endémique au lac.

Partagé par quatre pays (RDC, Burundi, Tanzanie et la Zambie), le lac Tanganyika a suscité beau coup d’intérêts pour la diversité de ses poissons commerciaux et ornementaux (surtout pour l’aquarium), mais c’est aussi l’un des lacs dont la biodiversité est actuellement menacée suite aux pressions anthropiques. Les études récentes font état des quatre menaces potentielles, notamment la sédimentation, la pêche destructrice, les pollutions et la destruction des habitats sensibles. A ces menaces il faut ajouter l'impact des changements climatiques sur les écosystèmes aquatiques, les espèces envahissante, la dynamique de la population et l'activité minière et l'exploration du pétrole.

La RDC face à ses engagements.

La RDC, étant que partie contractante, devrait harmoniser sa législation de la pêche pour se conformer aux obligations de la convention dont elle est signataire, malheureusement cela n’est pas le cas. La législation existante est actuellement dépassée. Le décret de la pêche et la chasse date de 1937.

Les premiers amendements sont intervenus, en ce qui concerne la pêche, en 1957 par le décret du 17 janvier 1957, puis l’ordonnance législative N°52/273 du 24 juin 1958 et un décret du 27 juin 1960. Le décret de 1932 sur les droits Exclusifs sur la pêche est aussi applicable en RDC. L’ordonnance loi N°432/Agri du 26 Décembre 1947 portant le statut et le pouvoir de contrôler le secteur , de la pêche ainsi la réglementation de 1981 interdisant l’usage du matériel électrique, des explosifs et des subsistances nocives sur le territoire congolais et l’ordonnance de 1979, amendée par la réglementation de 1983 déterminant les frais à payer pour l’obtention des permis de pêche sont d’application ou en vigueur en RDC. Au regard de la réalité actuelle, aucune de ces lois ne sont plus vraiment d’actualité ni ne répondent plus à la situation du moment, alors que la RDC est signataire, comme les autres trois pays partageant le lac Tanganyika, de la convention sur la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika.

Cette convention stupile à son article 7 que les pays contractant puissent harmoniser leur législation de la pêche suivant le code de conduite portant sur la pêche responsable adopté par la conférence des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le code pénal qui punit la pêche des alevins n’est pas sérieusement d’application et est méconnue par les pêcheurs et un grand nombre de la population riveraine du lac Tanganyika. Quant au code forestier qui devrait contribuer à lutter contre la sédimentation au lac Tanganyika est non seulement moins vulgarisé, mais aussi moins appliqué par le service de tutelle. Au demeurant, la loi cadre sur l’environnement est aussi inadaptée au regard de la situation environnementale actuelle en RDC alors que c’est elle qui pose les fondements juridiques de base sur les questions de la pollution des eaux et de l’air. La dernière loi-cadre date des années quatre-vingt dix.

Rappelons en passant que, pendant cette législature finissant, deux projets de loi-cadre sur l’environnement ont été mis sur la table de l’assemblée nationale. Malheureusement, cette loi-cadre n’a pas été promulguée

Le violation de droit à l’information.

Nul n’est censé ignoré la loi, dit la constitution de la RDC de 2006. Or l’Etat a l’obligation de rendre la loi accessible, pas à une petite catégorie de la population, mais à la majorité. Mettre le journal officiel à l’internet, c’est vulgariser la loi à une petite categorie des gens, d’ailleurs la plus petite car même parmi les lettrés congolais, un grand nombre n’a pas accès à l’internet et d’autres d’ailleurs ne savent pas l’utiliser. Un intellectuel de Maniema ou de Fizi centre n’en a pas accès et n’en dispose pas.

L’obligation de l’Etat de rendre la loi à la place publique, si elle n’est pas respectée, violera le droit de la population à l’information, droit garanti par la dite convention à son article 16. Cet article est consacré à l'éducation et la sensibilisation du public sur l'importance du lac Tanganyika, malheureusement un grand nombre de population riveraine du lac est moins informée. En plus, cette convention n’est connue que par les chercheurs avisés ( il semble que la majorité des organizations de la société civile d’Uvira ne l’ont jamais vue ni lue !) que par les bas peuples qui vivent de ce lac et qui doivent contribuer à sa protection selon le principe de la participation figuré à l’article 5 portant sur les principes directeurs de la gestion du lac Tanganyika.

Au regard de la convention de la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika, la RDC doit respecter ses obligations, d’abord vis-à-vis de sa population et en suite vis-à-vis des autres pays contractants, membres de l’autorité du lac Tanganyika.

Ratifiée en 2008, soit 8 ans après , la convention sur la biodiversité du lac Tanganyika reste encore une lettre morte en RDC car aucune loi n’a été adapté, surtout en rapport avec la pêche, afin de se conformer aux exigencies de cette convention. Le code forestier qui devrait contribuer à la protection de bassins versants Ouest du lac Tanganyika pour le lutter contre le déboisement, est moins ou pas appliqué.

Pour la législature prochaine, il faudra des hommes politiques légalistes et patriotes afin de respecter les engagements pris envers les autres Etats et envers leur population, le souverain primaire et détenteur du pouvoir démocratique, c’est à cette condition que la convention de la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika peut être respectée par la RDC.


RECHERCHE-ACTION

LA CONSOMMATION ET LA PECHE DES ALEVINS DANS LA CITE D’UVIRA

La pêche et la consommation des alevins présentent un énorme danger sur la pêche au lac Tanganyika car elles contribuent à l’épuisement de ressources halieutiques, surtout des espèces commerciales et abondantes de ce lac. Le Ndagala (Stolothrissa Tanganicae), non seulement il est abondant, mais aussi c’est l’une des espèces endémiques du lac Tanganyika. C’est aussi la plus consommé par plus de 90% de population, car il représente plus de 70% de captures. Dans 20 grammes des alevins de Stolothrissa Tanganicae (Ndagala ou Karumba) et Limnothrissa miodon (Lumbu), on a dénombré en moyenne 860 alevins, soit 43 000 alevins dans un Kilogramme (Resultat de la recherché-action de Tunza Mazingira, voir rapport de juillet2011 disponible au bureau de ADECOP)
La consommation des alevins et juveniles (Kahuzu) est influencée par le bas prix, la quantité du tas et la saveur. Actuellement, la baisse de la production de la pêche, contribue à l’augmentation du prix des poissons marchands et la diminution de la quantité de tas. Comparativement aux poissons marchant, un tas de 1000 FC pèse en moyenne 250 grammes avec 58 poissons. Or, un kilo d’alevin compte entre 43 000 alevins à 54 430 alevins. En âge adulte, les 43 000 alevins en moyenne (1 Kg) sont capable de produire 741 tas pesant 250 grammes chacun. Le 1 kg d’alevins, en une année, aurait un poids de 344 Kg (Un Ndagala pèse 8 grammes en âge adulte et large de 9 cm). Comprenez que la pêche des alevins est l’une des menaces directes et écocidaires, plus destructrice que jamais. Il faut arrêter cette folie meutrière!

 Sur base d’une comparaison financière, on consomme un tas d’alevin pesant entre 700 à 1000 grammes, acheté à 1000 FC qui pourrait produire 741 000 FC (823$USD), soit une perte de plus de 822 $USD. Cette pêche est plus grave dans la mesure où elle menace le stock de poissons, surtout les poissons dont plus de 90% de la population consomme.

Analyse de connaissance, attitude et pratique de consommateurs et de pêcheurs sur les alevins.

L’aspect de CAP (Connaissance, Attitude et Pratique) de la population et de pêcheurs a porté sur les raisons qui poussent à la pêche des alevins et à leur consommation. L’étude a porté sur 7 sites dont Kalundu, Kilibula, Kimanga, Mulongwe, Kasenga et Kilomoni. Il se dégage de cette étude que les raisons majeures de la pêche et consommation des alevins sont :

1) Pour les pêcheurs : La pêche des alevins demande un investissement très faible (allant de 2000 à 10 000 FC). Cet argent permet d’acheter le filet moustiquaire, généralement un rideau. Il n’y a pas besoin d’avoir un permis de pêche. En ce qui concerne le marché de ces alevins, le prix est bas et ces poissons sont achetés par les populations à faible revenu. Cette pêche est généralement de survie. Il est important de savoir que la vente ne se fait pas dans les marchés, mais dans des quartiers éloignés de la route principale pour éviter d’être appréhendé par la police.
En ce qui concerne le danger d’être appréhendé par les agents de l’Etat, cette pêche se pratique très tôt matin 4h à 5h30 pour échapper aux services de l’Etat. La majorité des pêcheurs sont des personnes sans emploi. C’est soit un ancien pêcheur au chômage ou un amateur de la pêche. L’âge minimum des pêcheurs des alevins est de 28 ans, quoi que certains approchent le quarantaine. Les lieux privilégiés de la pêche des alevins sont : les roseaux et les confluents des rivières. Les pêcheurs savent que la loi interdit cette pêche, mais ils ne connaissent pas les raisons valables de cette interdiction. La connaissance de la loi sur la pêche avec les sanctions ne sont pas suffisamment connu par ces pêcheurs.
2) Pour les consommateurs, il se dégage que les raisons de la consommation des alevins sont plus économiques d’ordre économique, culturel et social. Les volumes du tas et le bas prix sont les deux facteurs de l’achat de ces poissons. Cela est influencé actuellement par la rareté de poissons au lac Tanganyika, car certains poissons sont exclusivement à la portée de riche : le Mikeke (Nom scientifique ????) par exemple. Sur le plan culturel, les alevins (Mugala) est un signe d’abondance, un don divin. Cette conception erronée est à la base de la consommation de poissons interdite. Enfin, les ménages apprécient énormes le goût de ces alevins. Il se remarque qu’il y a des mythes anciens véhiculés par la culture des peuples pêcheurs. Cependant, à l’époque la pêche était réglementée par les normes coutumières au point que l’impact n’était pas négatif.
En plus, les ménages enquêtés dont la majorité sont pauvres ont déclaré que ces alevins coûtent bon, mais pas plus bon que les ndagala. Les manages na savent pas que la loi punit les consommateurs des produits prohibés de la pêche, notamment les alevins.
Il se dégage de cette étude que l’ignorance de la loi sur la pêche des alevins est un des facteurs qui influencent d’une part la consommation des alevins et d’autres part le faible pouvoir d’achat de ces ménages, généralement vivant dans des conditions d’extrême pauvre.

Enfin, il est important de signaler que plus de 234 bassins d’alevins pesant 35 kgs ont été pêchés à la plage de Mulongwe entre Mai à la fin juillet 2011. Cela représente plus de 8190 kgs d’alevins (8,19 tonnes d’alevins pêchés), soit plus de 2817,36 tonnes de Ndagala adulte de perte pour cette année. C’est plus qu’un ECOCIDE, n’est-ce pas ?

POINTS DE VUE


Si PAIDECO/CTB l’ignorait, l’autorité locale ne l’ignore pas du tout, car tout celui qui a vecu à Uvira dans les années passées, soit 20 ans avant, connaît les dégâts sans vergogne que la rivière Mulongwe cause à la population du quartier Rombe II dans l’avenue Munanira. Comme d’habitude, la rivière Mulongwa a déjà rasé pas mal des maisons qui entouraient son lit ( en bas du pont), mais comme si la rivière s’est completement endormie, un joli bureau du Quartier Rombe II se dresse sans aucune mesure de protection dans le lit de la rivière Mulongwe (Avec d’autres maisons d’ailleurs ). Un investissament de valeur pourra bien se volatiliser quand cette rivière de desolation fera volte-face contre tous les occupants du lit de son passage. PAIDECOP allait mesurer le risqué de construire dans une zone à haut risqué d’inondation. Est-ce le développement durable? Dieu seul reste le maître du temps et de pluie pour nous être temoin dans les années à venir. En étudiant l’historique de cette rivière, on ne devrait pas bâtir cette joilie maison à cet endroit car c’est dans le chemin de l’eau. Quand la nature se déchaîne, c’est la desolation qui s’ensuit toujours, et la Mulongwe en a toujours été une rivière têtue et de desolation.

Ce n’est pas seulement PAIDECO qui a oublié la bonne place, mais aussi la population et ses dirigeants (services d’octroi de terres et d’autorisation de bâtir) qui se sont permis d’autoriser et d’occuper la rive du côté de Kasenga pour ériger de nouvelles avenues là où la Mulongwe passait jadis. Sans aucun dispositif de protection bilogique ou mécanique, la population s’expose au risqué d’inondation.

Les fameux travaux de dragage de la rivière ne sont pas reguliers, et à eux seuls, on ne peut pas se protéger. Nous vous recommandons de planter les arbres le long du lit et reflechissez pour vous protéger! Et si PAIDECOP le savait, aurait-il vraiment construit sur ce terrain?

PAROLE DU LEGISLATEUR CONGOLAIS
‘’LE FEU DE BROUSSE DANS LE CODE FORESTIER ‘’

Articulé autours de 156 articles, le feu de brousse et de forêt occupe 11 articles dont nous vous présentons l’essentiel en ces huit question pour vous permettre de comprendre le chapitre trois du code forestier (Consacré au feu de brousse). Ces 11 articles vont des articles 55 à 64.

1. Qui donne l’autorisation d’allumer le feu de brousse ?

L’article 55 stupile que c’est le gouverneur de province qui fixe, par arrêté pris sur proposition de l’administration provinciale des forêts, les dates et les conditions d’allumage des feux hâtifs.

2. Que doit faire l’administration forestière pour prévenir et arrêté les feux de forêts et de brousse ?

L’administration forestière doit prendre deux mesures importante : 1) Constituer, former et équiper des brigades chargées de la lutte contre les feux, ainsi que de la sensibilisation, de la formation et de l’encadrement de la population locales et 2) créer des postes d’observation dans certaines régions particulière celles menacées par d’incendie (Voir l’article 56).

3. Qu’est-ce qui est interdit de faire en rapport avec le feu de brousse ?

Il est interdit de provoquer ou d’abandonner un feu susceptible de se propager dans la forêt ou dans une brousse. Dans le domaine forestier, il est interdit d’abandonner un feu non éteint. Il est aussi défendu de porter ou d’allumer un feu en dehors des habitations et des bâtiments d’exploitation situés à l’intérieur des forêts.

Toutefois, l’allumage d’un feu pour la fabrication de charbon de bois est autorisé à condition que son auteur prenne toutes les dispositions utiles, pour éviter que ce feu n’échappe à son contrôle et ne se propose dans le domaine forestier (Articles 57 et 58)

4. Où ne peut-on pas allumer le feu de brousse ?

- Dans un rayon de 500 mètres autours des forêts situées dans les savanes ou en bordure de celle-ci.
- En zone de savane le long des routes et chemin qui traversent les forêts classées
- Dans des réserves naturelles intégrales et dans des parcs nationaux où aucun feu ne peut être allumé, sauf pour les besoins d’aménagement (Voir l’article 60).
5. Qui peut éteindre un feu allumé pouvant causer des dommages ?

- Conformément à l’article 63 du code forestier, toute personne constatant la présence de feu incontrôlé dans le domaine forestier est tenue d’en aviser l’autorité locale. Toute personne se trouvant à proximité d’un incendie de forêt a le devoir d’apporter son concours à son extinction.

6. Quelle est la responsabilité d’une autorité locale des conséquences dommageables du feu de brousse ?

- Article 64 stupile que l’autorité administrative locale répond civilement des conséquences dommageables, pour les personnes, les biens, des feux allumés sous son contrôle. Toutefois, sa responsabilité peut être dégagée s’il est établi, pour ce qui concerne le feu hâtif ou précoce, qu’une information préalable suffisante a été faite par affichage ou proclamation et, s’agissant des opérations de lutte contre les incendies, que les dommages résultent d’un cas de force majeure.
7. Qui peut rechercher les infractions forestières ?

- les officiers de polices judiciaires,
- les fonctionnaires assermentés,
- les inspecteurs forestiers,
- les autres officiers de police judiciaires dans leur ressort territorial.
En matière forestière, les agents non assermentés de l’administration chargée des forêts ne peuvent établir que des rapports.
Les associations représentant les communautés locales et les ONG nationales agréée (…) peuvent exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne les faits constituant une infraction aux dispositions du code forestier et de ses mesures d’exécution, ou une atteinte, selon les accords et conventions internationaux ratifiés par la RDC et causant un préjudice direct ou indirect aux intérêts collectifs qu’elles ont pour objet de défendre.

8. Quelles sanctions pénales prévoient le code forestier en rapport avec le feu de brousse ?

- Selon l’article 149, Les infractions aux articles 57 à 63 sont punies d’une servitude pénale de deux mois à deux ans et d’une amende de 60 000 à 1000 000 francs congolais constants ou d’une de ces peines seulement.  Source :Loi 011/2002 du 29 Août 2002 portant code forestier

‘’LE DECRET DU 21 AVRIL 1937 SUR LA PECHE’’.

Tunza Mazingira vous livre la legislation de base et en application de la RDCongo sur la pêche. Même si elle est vielle de 74 ans, c’est elle qui régit la pêche.. Quelques articles ont été tires de ce décret pour votre connaissance

Article 57 La pêche est permise sur tout le territoire du Congo belge, sans préjudice de l'application du décret du 12 juillet 1932 relatif aux concessions de pêche…
Article 59 Les indigènes exercent leurs droits traditionnels de pêche, notamment au moyen de barrages, nasses et filets, dans la mesure fixée par la coutume et dans les limites de la circonscription, sous réserve des restrictions du présent décret. Il est interdit de détruire ces installations. Toutefois, si elles entravent la navigation, provoquent l'envasement ou l'ensablement des cours d'eau, ou constituent un danger au point de vue sanitaire, l'administrateur territorial peut les faire modifier ou enlever.
Article 60 La destruction du frai et des alevins, ainsi que la pêche dans les frayères, sont interdites.

COMITE DE REDACTION

Rédacteur en chef: Clément Kitambala, Maquette et mise en page: Clément Kitambala, Collaborateurs:Anita, M, Gabriel K, Gedane, Fikirini, Fifi, Aluma K et Le Blanc.

ET SI PAIDECO/CTB LE SAVAIT?

06 juin 2011

JOURNEE MONDIALE DE L'ENVIRONNEMENT CELEBREE A UVIRA

Sous  le haut patronnage du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiers (HCR) et le fonds Mondiale pour la Nature (WWF-Uvira), la journée Mondiale de l'environnement a été célébrée à Uvira sous différentes activités. Au cours de la semaine, les émissions radio ont été réalisée à cette occasion dans différentes chaînes de radio locales.
Le 4 juin, Tunza Mazingira en collaboration avec l'association Terre des Jeunes ont visualisé une projection publique sur la dégradation de l'environnement dans le territoire d'Uvira en général, avec un accent particulier sur la cité d'Uvira.
Les problèmes présentés sont la sédimentation, l'érosion, la construction anarchique, le glissement de terrain et l'abattage des arbres.
 Le 5 juin, la journée a été marqué par l'ouverture de manifestation par le responsable du HCR, le responsable du service de l'environnement, le délégué du coordinateur du projet WWF-Uvira et l'administrateur du territoire d'Uvira qui, à tour de rôle, ont prononcé chacun le discour d'ouverture. Ces discours ont été suivis par la plantation d'arbre symbolique. Après la plantation d'arbres, c'était la visite des stand d'exposition des organisations qui travaillent la protéction de l'environnement.

(Stand Forum Mazingira)
Au total, il y avait 6 stand d'exposion. D'abord, le stand de IMC, une ONG internationale qui travaille dans le domaine de la santé à Uvira, puis le stand de Forum Mazingira ( un réseau de plaidoyer de 15 associations qui travaillent dans l'environnement à Uvira, notamment ADECOP, AFPDE, ACODI, Terre des jeunes, Alerte verte, etc.); le troisième stand était du service de l'environnement, le quatrième stand de EMO Baraka (ONG locale), le cinquième stand de  WWF-Uvira et le sixième stand de ADRA (ONG international, parténaire du HCR dans le cadre de rapatrièment).

La journée s'est clôturée par la projection dans la salle d'un documentaire sur la dégradation de l'environnement dans le territoire d'Uvira.

Avec satisfaction des participants au regard du film qui était très touchant réalisée par l'équipe audiovisuelle du Bulletin Tunza mazingira sous la supérvison du rédacteur en chef, la journée du 5 juin est terminé avec le cocktail. Le 6 juin, l'action s'est poursuivi avec le ramassage des ordures et déchêts dans la cité d'Uvira.

Stand WWF-Uvira



stand service de l'environnement du territoire d'Uvira/sud-Kivu/RDC


administrateur d'Uvira prononçant le discours d'Ouverture


02 mai 2011

PLANTONS LES ARBRES POUR LA LUTTE CONTRE LA SEDIMENTATION AU LAC TANGANYIKA

EDITORIAL

L' année 2011 s'est annoncée avec une note d'espoir pour la protection de l'environnement dans le territoire d'Uvira. Plus de 100 000 plantules sont en pepinières pour couvrir les basins versant de rivières Kalimabenge et Mugaja (projet de WWF-Uvira, dans le cadre de l’autorité du lac Tanganyika). L'équipe de Tunza Mazingira a visité les paysans de Bumba, Kitala et Kirungu pour discuter avec eux sur le reboisement.

Ces actions de reboisement par la méthode agro forestière (Agroforesterie est une technique agricole d’association des arbres et des cultures) sont à encourager car elle permet de lutter contre l’érosion dans les champs et d’accroître la production agricole. Les associations membres du FORUM MAZINGIRA (cadre de concertation et de Plaidoyer pour la gestion durable de l’environnement) s’investissent pour soutenir ces activités de reboisement par la sensibilisation de population pour l’appropriation de ces actions. Par ailleurs, le 5 juin, le monde vert se prépare pour la célébration de la journée mondiale de l'Environnent. Le thème de cette année porte sur les services rendus par la forêt... En ce jour, l'Inde est le pays hôte de cette célébration mondiale.  A Uvira, une série d'action est prévue par les acteurs de la protection de l'environnement. Tunza Mazingira et ses partenaires s'y préparent pour des actions sensibilisatrices en collaboration avec les étudiants de l'environnement de l'ISDR-Uvira et le service de l'environnement.
Pépinière de 45 000 plants de WWF-Uvira à Kitala (Uvira/RDC)
Nous devons joindre notre voix aux autres ce 5 juin pour contribuer à la mobilisation mondiale et locale sur la protection de la forêt. Si jamais nous sommes conscient de la menace qui pèse sur la planète Terre, protégeons et réhabilitons les forêts qui nous entourent.

Redaction
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Echos du Forum Mazingira

Le Forum Mazingira est un cadre de concertation et de plaidoyer pour la gestion durable de l’environnement.
Ce cadre regroupe 15 associations de développement et plate forme des territoires d’Uvira et Fizi, notamment ADECOP, Alerte verte, AFPDE, Terre des jeunes RDC, Terre des jeunes Burundi, CCD, GWF, ASAD, ANAFRI et 5 ILDs de la plaine de Ruzizi (Uvira). Les membres du territoire de Fizi sont ACOS et ACODEFI. L’objectif du Forum Mazingira est de contribuer au renforcement de capacité des organisations membres, harmoniser les approches de mobilisation communautaire, sensibilisation et de plaidoyer pour la gestion participative et durable de l’environnement. Aussi, produire les supports de communications de masse pour le changement de comportement.
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DONNONS LA CHANCE AUX ARBRES DE GRANDIR !
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L'échec de la plantation des arbres reposent sur beau coup de facteurs, mais le plus importants sont : le non respect du calendrier agricole, le non contrôle du feu de brousse et la divagation des bétails qui sont parmi les destructeurs des jeunes arbres. La motivation à la plantation du planteur est un autre facteur important pour la réussite de la plantation d’arbre.
Il est important de souligner que la perturbation du climat qui s'observe dans la sous région de grands lacs rend les activités agricoles très incertaines. Dans cette incertitude, le retard dans les activités de reboisement peut être à la base, non seulement, de la perte d'une quantité importante des arbres plantés mais aussi et surtout de la démotivation des paysans.
Le feu de brousse est l'une des menaces potentielles qui pèsent sur les jeunes plants, or à partir de mois de Mai, le feu s'allume d'une manière désordonnée dans la plaine comme dans les collines. La pratique du feu de brousse est très observée dans le territoire d'Uvira. Le feu pastoral et la divagation des animaux (chèvres, moutons et vaches) contribueraient sensiblement à l'échec dans le reboisement.
Pour réussir, il faudra sensibiliser la population sur l'appropriation des actions de reboisement afin de s'impliquer davantage pour la protection des arbres plantés. Cependant, si le calendrier agricole n'a pas été respecté, il est difficile si pas impossible de récupéré 50% des plants à cause de ce déficit hydrique dès le bas âge. « Retroussons les manches et au travail maintenant »
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LA REVISION DU PLAN D'ACTION STRATEGIQUE SUR LA GESTION DE LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

L'atelier de Kinshasa du 23 Août 2010 sur la mise à jour du programme d'action stratégique (PAS) pour la gestion durable du lac Tanganyika avait regroupé 40 participants issus des ONGs nationales, des chefs coutumiers, les Ministères de l'agriculture et élevage, de l'environnement de la RDC ainsi que les membres des autres pays de l'autorité du lac Tanganyika. Selon le Plan d'Action Stratégique adopté en 2000, les problèmes étaient placés en fonction de priorités suivantes : Priorité 1) la réduction de l'impact de la pêche, Priorité 2) lutte contre la pollution, Priorité 3) la gestion de la sédimentation, et Priorité 4) la conservation de l'habitat sensible.

A l'atelier de Kinshasa, les priorités adoptées en 2000, ont été réhierachisées en fonction de la dynamique du contexte actuel. Selon l'ordre d'urgence, les priorités des menaces ont été hiérarchisées de la manière suivante: Priorité 1) La lutte contre la pollution, Priorité 2) la réduction de l'impact de la pêche, Priorité 3) l’apport de sédiments et Priorité 4) la destruction des habitats sensible.
Les nouvelles menaces enregistrées sont : 1) l'impact des changements climatiques sur les écosystèmes aquatiques, 2) les espèces envahissante (Par exemple le jacinthe d'eau), 3) la dynamique de la population (déplacement et accroissement démographique) dans le bassin versant du lac Tanganyika et 4) l'activité minière et l'exploration du pétrole.

Les quatre menaces principales ont changé l'ordre de priorité en 12 ans et les nouvelles menaces qui se sont ajoutées mérite d'être prise en compte dans l'action-réponse pour la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika. Le changement climatique devrait être un thème transversal dans l'éducation environnementale.
Pour le moment, deux projets d'envergure sont déjà opérationnels dans la partie Nord – Ouest et central du lac, notamment le PRODAP dont le siège du programme est à Kalemie et le projet WWF-Uvira à Uvira (Avec le financement du PNUD-FEM). Ce dernier projet vise à lutter contre la sédimentation dans les bassins versants des rivières Mulongwe, Kalimabenge et Kigongo.

(Le lac Tanganyika, la partie nord-Ouest, à Uvira)
Enfin, la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika est une de grandes priorités pour la gestion intégrée en eau. Le bassin versant de la rivière Tanganyika partagé par le 4 pays de la sous région de grands lacs doit être géré dans la transparence. Non seulement l'organe de coordination de l'autorité du lac Tanganyika doit représenter les pays membres mais il faudra aussi que les organisations de la société civile de l'environnement soient impliqué dans les efforts de la gestion durable du lac Tanganyika.
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LES DEFIS DE LA LUTTE CONTRE LA SEDIMENTATION DANS LA CITE D'UVIRA.
Par clément Kitambala
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(Glissement des terrains dans le bassin versant de la rivière Kalimabenge)

La mise de la culture sur des terrains à fortes pentes dans les bassins versants des rivières Kalimabenge, Mulongwe et Kigongo n'expliquent pas à eux seuls le problème de la sédimentation du lac Tanganyika. Il existe des phénomènes naturels (glissement de terrain) et anthropique (construction anarchique) dans les bassins versants de ces rivières et dans la cité d’Uvira qui contribuent grandement à ce phénomène. On trouve moins de champs sur les berges que dans les bassins versants des rivières Kalimabenge et Mulongwe. Les éboulements sont plus nombreux dans la partie Sud, soit de l'autre côté de Mugaja (Bumba et Kitala).Il est de bonne presse de parler de la plantation des arbres dans les champs, d’améliorer les techniques agricoles mais il faudra aussi penser à la gestion des eaux de pluies dans la cité d’Uvira car la construction anarchique favorise les érosions en ravine, donc contribue à l’augmentation des sédiments dans lac Tanganyika. En effet, peu d’agriculteurs connaissent établir le lien entre les systèmes de production agricole sur des terrains en forte pente et la baisse de la capture de poissons au lac Tanganyika. Les actions de sensibilisation, de conscientisation et de formation devraient être réalisées aux profits des femmes d’abord, car elles sont plus nombreuses en activité agricole dans les sous bassins du lac Tanganyika.
(Bassin versant de la rivière Kalimabenge à Kitala)

La réussite de la lutte contre la sédimentation réside dans la combinaison des stratégies diverses, dans l’implication effective de toutes les parties prenantes, dans la remise en cause de nos stratégies tout au long de l’évolution progressive des actions en tirant leçon de tous les échecs et réussites, des succès et difficultés, des résistances de populations et à leur implication… Chaque jour il y a de nouveau défi et nous sommes appelés à le surmonter. Si la sédimentation est notre ennemie, faisons des alliances solides pour l’arrêter, car elle menace la vie du lac Tanganyika.


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’ET SI LA FORET DE MANGWA DISPARAISSAIT...’’
‘’Et si la forêt de Mangwa disparaissait ? Telle était la question qu'une jeune fille de Mangwa avait posée aux étudiants de l’environnement de l’ISDR-Uvira en visite dans cette forêt le mois d'Avril 2011.’’
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(Exploitation de planche dans la forêt de Mangwa à Uvira)
Plantée par les colonisateurs Belges en 1958 dans les moyens plateaux d’Uvira en collectivité chefferie de Bafuliiru dans le groupement de Kigoma, la forêt de Mangwa est une forêt artificielle à Eucalyptus ayant une superficie de 50 hectares. Dans cette forêt, trois ruisseaux tirent ses sources. Ces ruisseaux alimentent les sources d'eau potable en contrebas lesquelles servent à la boisson et autres usages pour la population de Mangwa. Malheureusement cette forêt est mal exploitée. On constate que l'exploitant n'a pas un plan de coupe rationnelle. Aucun projet de reboisement initié ni par le service de l'environnement au niveau du territoire d’Uvira, moins encore par l’exploitant. Pour la population, elle se plaint de la violation de leurs droits conférés par le code forestier en matière de la gestion d'une forêt communautaire. L'Etat congolais accorde le permis d'abattage aux exploitants sans faire le suivi de l'exploitation ni des obligations sociales de l'exploitant vis-à-vis de la population riveraine/locale. L’exploitation est anarchique, déplore un garde forestier du service de l’environnement affecté dans ce coin car, ajoute-t-il, tant que le code forestier ne sera jamais appliqué et le violeur des droits de l’environnement ne sont pas punis sévèrement, les ilôts des forêts qui restent dans le territoire d’Uvira disparaîtront à tout jamais.

Si la forêt de Mangwa disparaissait, les ruisseaux qui tirent les sources à l'intérieur tariront, l'eau douce que la population de Mangwa utilise pour la boisson et pour d’autres besoins vitaux sera insuffisante. Le gouvernement congolais, à travers le service de l’environnement dans la cité d’Uvira, devrait assurer la gestion durable de forêts pour garantir la régénération afin que les générations présentes et futures en profitent aussi. L'exploitant devrait s'acquitter de ses obligations sociales et initié des projets de reboisement afin d'assurer la pérennité de cette forêt. Si les Belges ont créé cette forêt, il est possible d'en créer d'autres.

Malheureusement, plus de 50 ans après, aucune autre forêt artificielle de ce genre n'a été créée dans le moyen plateau de Katobo ou ailleurs dans le territoire d’Uvira. La forêt artificielle de Mangwa est l'unique forêt artificielle existant dans le territoire d'Uvira.
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ZOOM SUR LA CONVENTION DE LA GESTION DURABLE DE LA BIODIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

La convention sur la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika est le seul cadre régional en vigueur actuellement.

Le lac Tanganyika étant la propriété de quatre pays, la gestion durable impose les mesures communes afin de réduire les impacts environnementaux susceptibles des causés de dommages irréversibles sur la biodiversité. C'est dans ce contexte que la convention a été ratifiée par les Etats contractants (RDC, Burundi, Tanzanie et Zambie).

La convention pose quelques principes directeurs de la gestion durable du lac Tanganyika, notamment 1) le principe de précaution, 2) le principe de pollueur payeurs, 3) le principe d'action préventive, 4) le principe de participation et 5) le principe de partage équitable de bénéfice (article 5 portant principes directeurs).

La convention stupile, à son article 7, que les pays contractant puissent harmoniser la législation de la pêche suivant le code de conduite portant sur la pêche responsable adopté par la conférence des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Où sommes-nous en RDC?, la législation de la pêche date jusqu'à ce jour de 1937.

L'article 15 porte sur l'évaluation environnementale et recommande aux pays contractants d'adopter le cadre légal afin de réduire ou d'éviter les dommages des activités anthropiques sur la biodiversité du lac. L'article 16 est consacré sur l'éducation et la sensibilisation du public sur l'importance du lac Tanganyika, malheureusement un grand nombre de population riveraine du lac est moins informés sur la gestion durable du lac.

La dite convention est moins connue par beau coup de gens dans la cité d'Uvira, la cité de Baraka pour ne citer que cela. Sans la participation et l'implication des toutes les parties prenantes, les actions de la gestion durable du lac Tanganyika risquent d'être moins durables.

Redaction
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LA POLLUTION DU LITTORAL NORD OUEST DU LAC TANGANYIKA PAR LES HYDRAUCARBURES EST-ELLE POSSIBLE?

Au regard des environnementalistes, l’intrusion des produits chimiques dans l’eau, quelque soit la quantité, doit normalement contribuer à la dégradation ou modification des éléments cette ressource. L’actuelle pratique d’installation des réservoirs de stockage de carburants (pétrole, essence et mazout) sur le littoral du lac Tanganyika dans le territoire d’Uvira mérite des questionnements d’ordre environnemental et sanitaire car l’eau du lac (au littoral d’ailleurs) est consommée par la population pendant la coupure de l’eau par la REGIDESO.

Les hydrocarbures qui suinte dans l’eau peuvent dégrader la qualité de celle-ci, ainsi faire apparaître de nouvelles maladies ou d’en aggraver ce qui existe déjà. Pour prévenir ces impacts négatifs sur l’eau de littoral du lac Tanganyika, il faudrait une étude d’impact environnement afin de prendre des mesures de prévention de la santé des êtres vivants (l’homme, animaux, les poissons, etc.) qui sont exposés au danger.

Actuellement, les ports se multiples, les réservoirs de carburant s’installent et le pétrolier commencent à naviguer sur le lac Tanganyika. Les naufrages de pétroliers ont causé des marais noirs ayant dégrade des écosystèmes aquatiques des océans et mers en Europe, par exemple.
Le principe de précaution est parmi les principes directeurs de la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika.
C'est pourquoi, il est encore temps de se demander sur l’impact que provoquerait le stockage des carburants au littoral sur l’écosystème de la zone de frayère dans la partie Nord-Ouest du lac Tanganyika! Quelles sont les mesures prises par les services de l’environnement pour prévenir le problème de pollution de l’eau au littoral ? Attendons-nous le catastrophe pour prendre des mesures réparatrices ? Quel impact de suintement des hydrocarbures dans l’eau sur la santé de la population utilisatrice de l’eau du lac ?

Au nom des principes de prévention et de précaution reconnus par la convention de la biodiversité du lac Tanganyika, une étude d’impact environnemental doit être menée et la population doit en être informée car cela vaut leur santé.
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«Pour l’économie de l’energie de cuisson avec les bois et braise : le foyer amélioré suffit-il ? »

(Foyer amélioré: Tukole 2 )
Actuellement avec le déficit du courant électrique dans la cité d’Uvira et le faible électrification d’une grande partie du territoire d’Uvira, plus de 98% de ménages utilisent le bois de chauffe et charbon de bois comme source d’énergie de caisson domestique.

Foyer traditionnel à trois pierre ou malgache

En milieu rural, c’est le foyer à trois pierre qui est plus utilisé avec comme source d’energie le bois de chauffe. Malheureusement, les types de foyers pour la cuisson domestique sont énergivores, c’est-à-dire consomment plus de bois ou charbon de bois (braises). Plus un foyer consomme de bois ou du charbon de bois, il contribue à la destruction de l’environnement, la forêt en l’occurrence. Or les services que les forêts rendent sont plus importants pour l’humanité. Non seulement les arbres produisent de l’énergie, ils purifient l’air, fertilisent le sol, produisent les médicaments (plantes médicinales), crée le micro climat et lutte contre l’érosion, produisent les aliments champignons comestibles), etc. Cependant, la demande en bois pour de besoin énergétique, et surtout l’utilisation des foyers à faible rendement thermique, favorise grandement la déforestation/le déboisement.

Foyer malgache ( foyer à faible rendement thermique:15%)

Utilisation massive des foyers améliorés

Pour changer notre mode de vie et indirectement réduire le déboisement, il est très intéressant d’utiliser les foyers améliorés. En plus, l’achat local de foyers améliorés crée de l’emploi (aux artisans et potiers), il valorise les produits locaux et contribue à la lutte contre la pauvreté. Les ménages utilisant les foyers améliorés achetés localement réduisent leurs dépenses annuelles pour l’achat d’énergie de cuisson (les bois ou le charbon de bois). Pour réussir, la vulgarisation de foyers améliorés doit reposer sur certaines conditions, notamment l’accessibilité économique, l’acceptation sociale de l’innovation et facilité dans l’utilisation. Le design (forme extérieur) du foyer et le prix jouent sensiblement sur l’achat de foyers améliorés. Mais les foyers améliorés ne suffisent pas à eux seuls pour réduire la consommation de bois ou charbon de bois car certains comportements des femmes lors de cuisson sont gaspilleurs d’énergie (Encadré 2). Il existe des techniques de cuisson économe que les femmes peuvent adopter et appliquer régulièrement lors de cuisson (Encadré 1).

Foyer amélioré ''JIKO'' ou Bembeleza

Jiko Nonera
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Encadre 1.

TECHNQUES DE CUISSON A FAIBLE CONSOMMATION DE CHARBON DE BOIS ET BOIS




La manière de cuisson domestique des aliments peut contribuer à la réduction de la consommation de bois ou charbon de bois… L’aliment le plus consommateur de charbon de bois et bois est le haricot, or les femmes ont trouvé de formule très intéressant en cette matière. Certaines utilisent le bicarbonate pour que la cuisson ne dure pas beau coup de temps, d’autres laissent pendant au moins 3 heures les haricots dans l’eau froid avant la préparation. Toutes ces techniques contribuent à la cuisson moins consommatrice de combustibles.

D’autres encore transposent deux casseroles lors de cuisson, soit l’eau pour la préparation de foufou au dessus et sur le foyer la casserole d’aliment d’accompagnement de ce foufou. Cela permet de rentabiliser la vapeur la casserole d’en bas pour chauffer la casserole d’en haut. En peu de temps, en mettant la casserole d’en haut sur le foyer, elle prend peu temps pour bouillir. Enfin, d’autres femmes recourent aux combustibles alternatifs, notamment les épis dégrainés de mais, le son de riz, le sciure de bois et les briquettes combustibles pour la préparation de nourriture. Non seulement il faudra vulgariser les foyers améliorés, il sera utile de sensibiliser sur les techniques de cuisson économe.
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COMPORTEMENTS DE GASPILLAGE D’ENERGIE DE CUISSON A EVITER.

Pendant la préparation de la nourriture (la cuisson), certaines femmes laissent le couvercle de la casserole à moitié ouvert ou complètement ouvert ou utilise un couvercle ayant un ou des trous. La fuite de vapeur peut contribuer à l’augmentation du temps de la cuisson et de la consommation excessive des combustibles (bois ou braise). Ces comportements sont parfois inconscient ou pratiquer par manque d’information sur la cuisson responsable. Dans ce contexte, la cuisson prend beaucoup de temps et consomme plus d’énergie…  Autre comportement est celui d’allumer le feu avant que la nourriture à préparer ne soit prêt pour la cuisson. D’autres encore, après la cuisson, elles n’éteignent pas le feu. Le combustible s’allumer jusqu’à ce qu’il se réduit en cendre. Ces comportements de gaspillage contribuent à l’augmentation de la demande de bois ou de charbon de bois et cela contribue à la déforestation et déboisement.
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Foyer amélioré en vulgarisation dans la cité d'Uvira en RDC par Tunza Mazingira

13 mars 2011

ECLAIRÉ LE MONDE RURAL: ''LES LAMPES A DIODE EN PROGRESSION EN RDCONGO

A gauche, c'est la lampe à diode (LED) et à droite, c'est la lampe à tempête. (crédit photo. clément)

Avec le déficit criant de l'énergie électrique au Sud-Kivu ces quatre dernières années, tous les ménages ont recouris aux lampes à tempête pour l'usage d'éclairage à domicile. Ce type de lampe consomme entre 17h30 à 5 heures du matin 1 mesurette de pétrole, en boîte de tomate. Cette mésurette coûte 100 Fc, soit une consommation de moyenne de 700 Fc pendant une semaine.(900 FC est équivaut à 1$USD) A part cette dépendance vis-à-vis de produits pétroliers, la demande en allumette aussi s'en suit. En plus, le prix du pétrole fluctue de temps en temps, soit pour atteindre 150 Fc parfois. L'entrée dans le marché local les lampes à diode en provenance de l'Asie, l'utilisation de ces lampes augmente sensiblement et contribue à la réduction de la pauverté et à l'environnement dans différente famille. Ces lampes à diode consomment des piles jetables. Le coût d'un pair est de 350 FC avec une durée d'éclairage de 7 jours, soit la réduction de 50% de la dépense habdomadaire. L'éclairage est meilleure qualité, la manipulation très facile et avec la réduction de risque de brûlure et d'incedie. Sur le plan structement environnemental, l'augmentation de l'utilisation de ces lampès à diode contribue à l'augmentation de déchêts des piles jetables d'une part et d'autre part, elles permettent de réduire l'utilisation de pétrole lampant; donc la réduction de gaz à effet de serre produit par la production des hydraucarbures.
D'après une étude réalisée par l'équipe scientifique de Tunza mazingira en collaboration avec les étudiants du département de l'environnement de l'institut de développement rural (ISDR/Uvira) sur l'impact de l'utilisation des lampes à diode (LED) dans les ménages ruraux, il s'est averé que l'utilisation de LED reduit le dépense d'éclairage dans les ménages ruraux. Non seulement les ménages n'achettent plus le pétrole, mais encore moins les allumettes.
La promotion des lampes à diode (LED) et les kits solaires pourraient positivement contribuer à la réduction de la pauvreté rurale, surtout pour les familles dirigées par les femmes qui sont généralement plus pauvres.

LA REGRESSION DE FORETS DE MIOMBO (Brachystegia)

Forêt de miombo  protégé par les chefs coutumiers à Kazimwe dans le territoire d'Uvira au Sud-Kivu
La forêt de Miombo est l'une des végétations qui couvraient la chaîne de mitumba à l'Ouest du lac Tanganyika. Cette végétation forestière non seulement elle produisait des bois de chauffe, mais aussi elle était la source de champignons comestible pour les populations riveraines. Actuellement à cause de la déforestation, la forêt de miombo a presque disparu. Quelques lambeaux des arbres sont concentrés sur des faibles étendus d'espace ( moins de 10 hectares). Ces forêts qui restent sont protégées par les chefs coutumiers. Cette richesse en disparution doit être protégée au nom de génération future afin d'assurer le droit d'équité entre les génération et maintenir l'équilibre écosystémique. malheureusement, face à la pauvreté et au manque de connaissance sur la gestion durable des ressources naturelles, les forêts de miombo sont en voie de disparution dans le territoire d'Uvira.

Cueillette de champignons comestibles dans la forêt de Miombo
         FOYERS AMELIORES AU SERVICE DE L'ENVIRONNEMENT

Produits et Vulgarisés dans la ville d'Uvira, ces foyers amélioré sont produits par l'équipe de Tunza mazingira  dans le cadre de réduction de la demande en charbon de bois afin de contribuer à la réduction du déboisement dans les territoires d'Uvira et de Fizi. 100% des ménages de la ville d'Uvira ( de plus 450 000 habitants avec en moyenne 7 personnes par ménage) utilisent le charbon de bois pour le besojn de la cuisson domestique. Les types de foyer utilisés ont un rendement thérmique de 15%, soit une perte de 85% lors de cuisson des aliments. par contre les foyers améliorés sont très performants, avec un rendement thermique de plus de 50%. Ainsi donc, l'utilisation de ce foyer permettrait de réduire les dépenses en énérgie de cuisson des ménages et aussi inverser la tendance du déboisement.
Investir dans ce secteur permet de créer des emplois et protéger l'environnement, en particulier la forêt. 

Foyer amélioré ''TUKOLE''

Par clément Kitambala