RECHERCHE

25 décembre 2010

SAUVONS LE BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE MULONGWE ET DU LAC TANGANYIKA !

                                              EDITORIAL

" IL FAUT SAUVER NOS RIVERES ET LE LAC TANGANYIKA.


  A l’occasion de la fin de l’année 2010 qui clôture la journée d’activisme sur la gestion durable de la biodiversité dont le thème de la journée mondiale de l’environnement en a porté, la semaine du 20 au 26 décembre 2010 sera coiffé d’un ensemble d’activités de sensibilisation des jeunes, des femmes, des leaders locaux sur la gestion durable de ressources naturelles.
L’organisation Terre des Jeunes de la RDC en collaboration avec le service territorial de l’environnement et les membres du Forum environnement (cadre de concertation des associations pour les actions et l’éducation environnementale). Au menu de la semaine figure : séances d’animation avec les jeunes, une conférence-débat et des émissions radiodiffusées.
L’année 2011 s’annonce avec un espoir pour la conservation de ressources naturelles, notamment la gestion durable du bassin versant Nord-Ouest du lac Tanganyika et ceux des rivières Mulongwe, Kalimabenge et Kigongo grâce au fonds qui sera géré par WWF-Uvira.

Selon les informations recueillies sur terrain, les trois bassins versants de ces rivières du territoire d’Uvira bénéficieront des actions de reboisement (agroforesterie), de la vulgarisation des foyers améliorés et de la technologie de la protection du sol pour réduire le taux de la sédimentation qui est l’une des menaces contre les ressources biologiques du lac Tanganyika. Tunza Mazingira demande à toute la population d’Uvira : petit et grand ; jeune et vieux, homme et femme, il faut sauver nos rivières et le lac Tanganyika.
Pour le 1er numéro de 2011, un accent particulier de notre ligne éditoriale portera sur la gestion des collines du versant du lac Tanganyika et leur impact négatif sur la biodiversité aquatique.

« Tunza Mazingira na Mazingira Itakutunza… »
 Clément Kitambala K.

 
SAUVONS LE BASSIN VERSANT DE LA RIVIERE MULONGWE !
 
La rivière Mulongwe figure parmi les rivières qui font la vie de la cité d’Uvira. Avec ses 25,5 km de longueur, la rivière Mulongwe est la plus grande source d’eau potable qui alimente la cité d’Uvira à plus de 70% car les eaux de consommation y est prise sur elle, traitée et distribuée par la REGIDESO à la population.

On constate bien que cette dernière décade, les eaux de la rivière ont baissé et leur qualité détériorée suite à certaines activités anthropique néfaste. Le déboisement du bassin versant est l’une des menaces potentielles car non seulement elle favorise les érosions hydriques, mais aussi il contribue à la sédimentation de la zone de frayère du lac Tanganyika, laquelle est l’une de causes de la dégradation de la vie aquatique.

De la source à l’embouchure, la rivière Mulongwe est presque nue. Plus de forêt ni une grande couverture végétale (pelouse de collines). Toutes les berges de la rivière sont occupées par les champs et les techniques agricoles qui y sont pratiquées exposent ces berges à l’érosion sans précédent. Le feu de brousse, la divagation de bétail, les pratiques agricoles non adéquates, la plantation des arbres parfois inappropriés sont au tant de problèmes. La perte des arbres et les couvertures végétales dans le bassin versant de la rivière Mulongwe contribuent à la baisse de la baisse du niveau d’eau de cette rivière car l’eau de pluie est en grande partie perduLes essences indigène des arbres ont presque toutes disparues, selon le pasteur de l’église CEPAC du village de Rama situé dans le bassin versant de la rivière Mulongwe.
Le bassin versant est aussi habité, en amont comme en aval, par une population nombreuse venue de partout ces dernières années à cause de l’insécurité interminable dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira. En amont, les populations n’habitent pas les berges comme on peur le remarquer en aval.
Plus des 19 grands villages y sont disséminées et toute la population utilise les berges de la rivière pour l’agriculture. Suivant l’importance alimentaire, la culture de manioc, le bananeraie, le maïs occupent une grande étendue de terre, cultivés sur un sol accidenté (forte pente) sans aucun dispositif adéquat de la protection du sol contre l’érosion. Les arbres y sont moins importants car on le remarque autour des églises de mission protestante de la CEPAC, dominé par l’eucalyptus comme essence phare. Il ya trop peu de boisement privé à grande échelle ( 3 à 10 hectares), ce qui fait du bassin versant de la rivière Mulongwe une zone envoie de dégradation environnementale sans précédent marqué par l’empreinte des actions humaines moins durable en terme de viabilité écologique, sociale et économique pour le développement des populations sans cesse croissant de ce bassin versant.
Il faut sauver le bassin de la rivière Mulongwe pour 3 grandes raisons ;

- La maitrise de la gestion de la terre et du couvert végétale, notamment de l’érosion hydrique et du déboisement, est un facteur du contrôle de la sédimentation qui a des impacts irréversibles à la biodiversité du lac Tanganyika, surtout dans sa zone du littoral et de l’alimentation en eau de la nappe phréatique des affluents de la rivière Mulongwe et de la rivière elle-même.

- L’érosion hydrique est à la base de la faible productivité agricole, donc conduit à la pauvreté des paysans,

- La mauvaise gestion de terre conduirait au conflit de terre arable (actuellement limitée) suite à la lutte pour la survie des populations.

Ces trois dimensions intimement liées et interdépendantes (écologique, économique et social) sont à la base d’un développement durable si jamais l’équilibre est maintenu, or la configuration actuelle de la gestion du bassin versant de la rivière Mulongwe augure des conséquences écologiquement irréversibles, socialement dramatique et économiquement catastrophique. Pour cela, une approche systémique de la gestion du terroir s’impose pour maintenir un équilibre dans le cadre de la gestion durable des écosystèmes dont la gestion est interdépendante.

Il y a de défis d’ordre social et économique auxquels les actions dans ce bassin versant devraient être relevés, ce notamment : Quels les types d’essences d’arbre à vulgariser si la majorité est habitué à des essences à intérêt économique (eucalyptus qu’écologique) ? Comment convaincre une population de planter les arbres qui ont échoué d’être adoptés (leucena, par exemple) auparavant malgré leur intérêt écologique et économique à long terme ? Quelles peuvent être les stratégies pour la durabilité écologique d’une action de la gestion des bassins versant victime d’une poussée démocratique aux ressources (sol) limité et au statut foncier incertain ? Un débat scientifique de fonds au niveau local mérite une attention particulière entre les acteurs pour analyser les valeurs ajoutées des actions passées et les obstacles majeurs actuels.

Sé/ Clément KK.

UNE NOUVELLE APPROCHE DE PLANTATION D’ARBRE POUR DE MULTIPLE SERVICE EST-ELLE VRAIMENT NOUVELLE OU FAUT-IL CHANGER LES STRATEGIES D’INTERVENTION ? »


  Un débat houleux entre les acteurs de développement sur les actions passées du reboisement dans le territoire d’Uvira. Certains jettent les causent de l’échec à la guerre qui a débuté en 1996 comme la cause profonde, d’autres renchérie en doigtant l’avenue en refuge dans le territoire frontalier d’Uvira des frères Burundais et Rwandais en suite ( 1993 et 1994), d’autres accusent la mentalité sociale de la population du Sud du Sud-Kivu qui est incompatible avec la gestion durable de ressources… Des travaux scientifiques sont allés à éclaircir aussi la nature du problème foncier dans l’échec du projet de reboisement de la CEPAC-Kasenga (TFC de BITIJULA MAKANO). L’incapacité technique et financière du service de l’environnement est aussi sur la liste noire. Il faut faire une remise en cause des actions passées, sinon les actions future risquent d’être moins viables et durable. Les arbres doivent être exploité durablement grâce à leur pouvoir de renouvèlement et cela pour de raison agricole, énergétique, fourragères et d’autres encore services environnementaux importants.

Dans le territoire d’Uvira, les arbres sont en majorité planté pour des raisons économiques qu’écologique ou énergétique, d’où la présente de l’Eucalyptus en grande partie (voir la photo ci-contre de la plantation d’eucalyptus dans le bassin versant de la rivière Mulongwe).

Les populations sont habituées à de discours du reboisement de tout genre, voir la population savent l’impact du déboisement sur le climat, mais leur vécu témoigne l’inertie dans l’action durable, surtout en rapport avec la viabilité environnementale. Les pépinières peuvent être installés, les arbres peuvent être distribués et plantés, mais combien seront encore là en 3 ou 5 ans ? Combien des boisements joueront les rôles pour lesquels ils ont été plantés (surtout le rôle écologique) ? Les acteurs doivent, chacun, prendre ses responsabilité pour amener la population à l’action durable. Des mesures incitative basée sur la volonté individuel ou communautaire d’agir doit être ajouté les mesures coercitives (mesures législatives sans impunité) d’imposition d’agir car l’environnement a des droits et ne pas le protéger c’est aussi violés ces droits.  Tous les pays qui ont réussi à la protection et/ou gestion durable des ressources naturelles l’ont été par le bâton du législateur et non du laissez aller de la volonté d’un peuple en masse (or la masse n’a pas d’âme). La sensibilisation à lui seul ne peut pas donner une impulsion à l’action durable, surtout pour une population qui est la nôtre.

Enfin, aussi longtemps que l’on ne s’interrogerait pas honnêtement sur l’échec des actions passées de reboisement, les actions de la protection des versants du lac Tanganyika (ce n’est pas un souhait mais un constant

Tendex & Clément KK.

L’EDUCATION ENVIRPONNEMENTALE DE LA FEMME  ET DE L’ENFANT DOIT ETRE UNE PRIORITE ABSOLUE

L’utilisation de matériel inadapté de pêche et la sédimentation sont les unes des menaces qui pèsent contre la biodiversité du lac Tanganyika. La sédimentation est un problème de la mauvaise gestion de terre des collines surplombant le lac Tanganyika (berges) et aussi des activités agricoles non respectueuses de la vocation de terre.
La mise en place des cultures sur les pentes doit respecter de norme scientifique, mais ce n’est pas le cas. La démocratie est déjà pénétrée dans la science paysanne, dépassant les limités inacceptables. Pourquoi les gens cultivent sur de terrain accidentés au mépris de la loi de la nature ? Qui sont les acteurs potentiels pouvant aider à changer la tendance ; donc de l’agriculture destructrice de l’environnement à l’agriculture durable ? Comment lutter non seulement contre la pêche des alevins mais contre l’esprit de la pêche non durable ?
En amont, c’est une femme préoccupée par la famine de ses enfants et s’aventurée sur un terrain en pente pour y mettre de la culture. Elle a besoin d’abord de la récolte et non de savoir comment produire durablement.
En aval, c’est la pêche des alevins. En parcourant le long du lac Tanganyika un bon matin ou soir, on peut contempler un spectacle de la pêche des alevins par les générations montantes e : « les enfants ». Inconscient des actes posés, les enfants se lancent en petit pécheur avec la moustiquaire comme leur grand frère qu’ils observent matin et soir…

Ces enfants ne se rendent pas compte qu’un kilo d’alevin péché est un tonne de poisson perdu. Innonçant, ces enfants se livrent à un jeu destructeur qui peut mettre leur avenir en danger lorsque le sardine, les ndagala, les mikeke disparaîtront à jamais.

Le temps du mythe de la fertilité éternelle de terre agricole est révolu car si les lois de la nature ne sont pas respectées, la terre ne sera pas capable de produire ce qu’on lui demande. La femme est au cœur de travaux agricoles, mais son travail est réduit à zéro suite à la faible production agricole. Cela renforce son labeur et sa misérable vie.
Pour réussir la gestion durable de bassin versant, il faut impliquer tous les acteurs, la femme paysanne en premier lieu. Son éducation pourra profiter aux générations présentes et futures grâce à son influence éducationnelle à ses fils et filles. Les enfants d’aujourd’hui ne sont-ils pas les adultes de demain ? Il faut éduquer la femme et l’enfant pour transmettre les valeurs et les principes du développement durable car l’avenir du lac Tanganyika et de nos rivières en dépend.

 
Huruma (stagiaire) & Clément.

09 novembre 2010

LES ACTIONS QUI MENACENT LES ESSENCES INDIGENES DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI EN TERRITOIRE D'UVIRA

 



le  déracinement et la carbonisation sont parmi les activités qui menacent les essences indigènes ligneuses de la plaine de la Ruzizi, principalement les acacias. Tous les gros arbres sont presque disparus à cause de la démande en bois par la briqueterie plus florissante. 

27 octobre 2010

LA JOURNEE MONDIALE DE LAVAGE DES MAINS EN IMAGE

le chargé de programme de l'ADECOP explique aux enfants comment utiliser le SAMAPE ( santé de mains propres à l'Ecole), un dispositif facile et moins chèr pour le lavage des mains à l'école.
Un enfant lave les mains symbolique pour la journée mondiale de lavage de mains
le dépliant distribué aux enfants sur le lavage des mains à l'école et à la maison.

SAMAPE en image: équipement très simple et moins cher pour les écoles....

Le 8 octobre, Journée de l'arbre en RDC

« PROTEGER L’ARBRE, C’EST PROTEGER NOTRE VIE ET CELLE DES GENERATIONS FUTURES »

« Protéger l’arbre, c’est protéger notre vie et celle des générations futures », tel est le thème de la journée provinciale de l’arbre, commémoré chaque le 8 octobre au Sud-Kivu.
L’attention portée à l’arbre démontre la nécessité et l’urgence de lutter contre la déforestation et le déboisement qui menacent les arbres au Sud-Kivu en général et dans les territoires d’Uvira et Fizi en particulier.
Les arbres jouent des rôles très importants pour les êtres vivants sur la Terre. Ils procurent des avantages sociaux, économiques et écologiques qui favorisent le maintient de la vie. Sans les arbres, la planète Terre serait invivable et la vie impossible. L’arbre c’est la vie des êtres vivants, l’homme y compris.
Sur le plan social, les arbres fournissent à l’homme les médicaments et la nourriture, procurent les sources d’énergie (bois de chauffe ou charbon de bois) et les matériaux de construction…

Sur le plan économique, les arbres sont la source de revenu de millions des personnes.
Sur le plan écologique, les arbres favorisent l’approvisionnement de la nappe phréatique, source d’eau potable, certains arbres fertilisent le sol, donc contribue à la production agricole et aussi lutte contre l’érosion du sol. Les arbres forment la forêt et constituent l’habitat des millions d’espèces (oiseaux, animaux sauvages et les insectes) utiles au maintien de la vie. Les arbres influencent le micro climat local en favorisant l’humidité du sol, la diminution de l’évaporation et réduit la vitesse du vent. Enfin, les arbres contribuent à réguler le climat de la Terre en absorbant des gaz qui retiennent la chaleur et favorisent le cycle de l’eau lequel est très important pour la vie sur terre. Pour quoi ne pas planter et protéger les arbres autour de vous ?

AGISSONS MAINTENANT POUR LA PROTECTION DE L’ARBRE

A chaque fois que tu prends ton repas, pense bien aux arbres coupés pour la préparation de ce repas… A chaque fois que tu t’assoies sur un pupitre à l’école, à une chaise en bois, pense aux arbres qui ont été coupé pour leur fabrication… Notre vie et celle des générations futures dépend de la ressource naturelle qui nous entoure, mais actuellement l’homme a abusé de sa position pour détruire son cadre de vie : son environnement. Les arbres sont abattus chaque jour pour répondre à nos besoins vitaux, mais trop peu de gens les plantent et les protégent.

Qu’est-ce qu’il faut faire maintenant car le temps de discours est révolu ?

1. Planter chaque année au moins 10 arbres de votre choix,
2. Utilisez chez vous un foyer amélioré pour la cuisson de vos repas,
3. Protéger les essences indigènes pour la conservation de la biodiversité locale,
4. Lutter contre le feu de brousse,
5. Dénoncer les braconniers,
6. Utiliser les fours améliorés pour fabriquer la braise et briques cuites,
7. Parler autours de vous sur la gestion durable de l’environnement et de ses ressources…
Rappelez-vous que plus de 70 espèces d’arbres sont envoie de disparition dans le territoire d’Uvira, donc notre action peut protéger les arbres qui sont menacés aujourd’hui afin que les générations futures en bénéficient aussi

PROTEGEONS LES FORETS DE CHAMPIGNON

Connu sous l’appellation de LWAO en Kibembe et LWAKO en Kifuliru, le Branchystegia sp sont en voie de disparution dans le territoire d’Uvira. Dans les forêts peuplées par ces arbres, les champignons comestibles de bonne qualité y poussent en abondance. Ces arbres couvraient jadis la chaîne de Mitumba dans sa partie Est, mais ces arbres qui formaient de grandes forêts ont complètement disparu. Quelques vestiges d’arbres sont observés sur à Kasenga au dessous de la mission de la 8e CEPAC et à l’entrée de Makobola.
Quoique ces arbres existent encore dans le territoire de Fizi, leur régression inquiète. La forêt de LWAKO risque de disparaître à jamais dans le territoire d’Uvira, et cela privera les générations à venir des champignons comestibles dont la nature ne cessait de fournir gratuitement à nos grands-mères et pères.
Par devoir d’équité entre les générations, la forêt de LWAKO doit être protégée et restauré par un reboisement ou reforestation des essences indigènes (locales).
Nous devons léguer aux générations futures un héritage riche en biodiversité pour leur faciliter de maintenir leu vie aussi. C’est pourquoi nous devons nous engager à mobiliser des actions pour la protection de forêt de LWAKO en territoire d’Uvira. Clément K.

DES SEMENCES ADAPTEES DANS LES ZONES MENACES DE LA SECHERESSE.

Des centres de recherche du Monde ne dorment plus face à cette grande menace planétaire : le changement climatique. Parmi les conséquences du changement climatique figure la sécheresse, d’où il faut adapter notre agriculture au temps de la perturbation de climat. Actuellement, il y a des semences de haricots, des maniocs et des mais qui consomme moins d’eau, par rapport à leur besoin hydrique naturelle.

La vulgarisation agricole d’un tel matériel végétal sera un pas en avant vers l’adaptation et la productivité agricole malgré les conditions d’aridité que provoquerait le changement climatique. Dans le contexte de la plaine de la Ruzizi, l’heure est à la remise en question. Quels conseils donner aux paysans face à la perturbation de la saison ? Le temps de discours est révolu car le changement de notre climat est à une vitesse d’Autriche.
Le moment arrive de penser à l’adaptation préventive et non attendre quand la situation sera difficile pour répondre au problème. Agissons maintenant.

Sé. Anita. M.

PLAIDOYER POUR UNE RIZICULTURE PLUS ECOLOGIQUE
DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI.


L’intensification agricole est le maître mot pour l’atteinte du 1er Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) qui stipule que l’on doit ELIMINER LA PAUVRETE ET LA FAIM. Il est important de rappeler que les 8 OMD sont intimement liés entre eux, d’où en voulant éliminer la faim, on ne doit pas dégrader l’environnement (Objectif N°7).

Des projets d’intensification de riz irrigué comme source de nourriture et de revenu dans la plaine de la Ruzizi par IFDC projet CATALIST et GOPA doivent promouvoir des techniques agricoles écologiques réduisant les émissions de gaz à effet de serre, le méthane principalement pour lutter contre le changement climatique. Il est reconnu par la communauté scientifique (GIEC) que la riziculture irrigué et l’élevage sont des sources potentielles des émissions du gaz méthane, or pour réduire ces émissions, il faut des bonnes pratiques culturales et la gestion de l’eau lors d’irrigation qui sont très essentiels pour réduire ces émissions. D’ailleurs, le rapport de la RDC (2002) sur le changement climatique démontre que la riziculture et l’élevage sont responsables de plus de 70% du gaz méthane, responsables du changement climatique.

Pour votre information, un kilo de riz produit 120 grammes du méthane, or un hectare produit entre 1 à 3 tonnes (10 000-30 000 gs). Combien de grammes produits par hectare ? Dans le contexte de la plaine où plus de 30 000 têtes de bétails circulent en émettant du gaz méthane par le rumen et la bouse avec la mauvaise gestion de Kraal, l’émission du méthane peut être importante. Si la relance de la riziculture irriguée ne prend pas de précautions sur la réduction de ce gaz, le reboisement à lui seul ne sera capable d’inverser la tendance du changement climatique.
La lutter doit être menée sur tous les fronts, chacun avec une arme efficace pour réduire les impacts négatifs.

Produisons écologiquement pour aujourd’hui et pour l’avenir car la dégradation de l’environnement dépendant de nos actions petite ou grande soient-elle. Au nom de paysans et l’environnement, nous recommandons une étude d’impact environnemental du projet GOPA sur le changement climatique et les stratégies d’atténuation et de réduction de ces émissions ( gaz méthane) dans la plaine de la Ruzizi
Par Clément KITAMBALA.
LE FEU DE BROUSSE INCONTROLE EST L’UNE DES MANACES CONTRE L’ENVIRONNEMENT DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI


Comme c’est une zone pastorale, on répondrait pour dire que ce sont des feux pastoraux. Bien sûr le feu pastoral est toujours allumé au début de la saison sèche (Mai), mais d’autres acteurs allument le feu pour de raisons économiques. Les militaires de l’armée nationale de la RDC sont tellement impliqués dans l’allumage de feu pour faciliter la collecte de bois afin de fabriquer le charbon de bois à vendre. Ils sont parmi le déboiseur et allumeur de feu dans cette zone au mépris même de la loi sur la gestion de la forêt (le code forestier).
Le feu est un agent puissant de transformation du milieu. Suite à la sécheresse, les plantes xérophiles se sont développées dans la plaine de la Ruzizi, laissant transparaître l’image d’un désert en devenir.
La plaine de la Ruzizi est soumise au feu pastoral. Le vent sec qui souffle dans la direction Sud-Nord, le soleil accablant desséchant les herbes contribuent à la propagation de feu.
Parmi les conséquences visibles, le feu brûle les cultures et les boisements privés, ce qui crée souvent de conflit entre bergers, reboiseurs et cultivateurs. Pour les militaires, ils tirent de gain car les charbons de bois leur procurent de revenu.

Les services de l’environnement dans des territoires sont très faible pour accomplir leur mission, car non seulement ils n’ont pas le moyen financier, mais aussi ils manquent des cadres compétents (formés et informés). Leur connaissance est obsolète au regards des connaissances environnementales à ce jour et en plus ils ne disposent pas des outils de pointe de monitoring environnemental (ordinateur, GPS, etc.) pour s’acquitter de leur travail.

Quoi que le code forestier existe depuis 2002, son application demeure difficile jusqu’à ce jour. Trop d’organisation travaille dans le domaine de l’éducation à l’environnement sur terrain et les populations rurales sont moins informées sur les grands problèmes de l’environnement.

Sé/ Clément KK.

02 août 2010

Les femmes et la recherche de bois de chauffe dans la plaine de la Ruzizi en RDC


EXTRAIT DU RESULTAT D’UNE ETUDE DE RECHERCHE SUR LA CONSOMMATION DE BOIS DE CHAUFFE PAR LES MENAGES DE LA PLAINE DE LA RUZIZI.

     Une étude réalisée dans cette zone montre qu’un ménage en moyenne de 7 personnes consomme journalièrement en moyenne 6,2 kgs de bois de chauffe. Cependant, 90% de ménages n’utilisaient pas de foyer économe en énergie de cuisson ou d’autres formes d’énergie alors que la potentialité existe (le biogaz peut être prospère dans cette zone car c’est la zone pastorale avec plus de 30000 têtes de vaches). La bouse est d’ailleurs brûlée. La diminution sensible de parc à acacia ou la disparution de cette essence contribuera à la rareté de bois de chauffe et à l’augmentation de temps pour la recherche de bois par les femmes. Chaque panier pèse au moins 30 kgs et les femmes collecte les bois 2 à 3 fois par semaine pendant la saison sèche ( de Mai à octobre actuellement )Celles-ci feront de longue distance à la recherche de bois de piètre qualité. Non seulement les ménages, les fabriquant de charbon de bois s’en prennent aux acacias, ce qui fait à ce que la compétition à la coupe de jeunes arbres soit plus spectaculaire. La tragédie des biens communs est devenue une réalité dans cette zone.
 
Clément K.K.

01 août 2010

L'ACACIA EN VOIE DE DISPARUTION DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI EN RDCONGO

EDITORIAL

La plaine de la Ruzizi est une zone de basse altitude située dans la Rift valley d’Afrique. Avec ses 300 000 hectares, elle est partagée par trois pays dont le Rwanda, le Burundi et la RDCongo, dans sa partie Est. Au passage de l’explorateur anglais en 1875 (H. M. Stanley) dans cette région, il l’avait décrit comme une zone inhospitalière car plein des animaux sauvages et des mouches Tsé tsé.

Riche en biodiversité, cette savane boisée vient de connaître une véritable dégradation anthropique au cours d’un siècle. La savane boisée a cédé la place à une véritable forêt de sable, soumis au feu pastoral chaque année et à la surexploitation des essences sauvages, notamment l’acacia qui se présente comme un bon combustible. La fabrication de braise et la recherche de bois de chauffe sont parmi les causes de cette surexploitation. Le surpâturage constitue un autre problème de taille car le nombre de vache a déjà dépassé la capacité du pâturage naturel. La compétition des activités agropastorales en est une empreinte marquée sur ce milieu.

Par ailleurs, la partie Burundaise de cette zone est occupée par un parc naturel de la Ruzizi et une zone d’activités agropastorales, les parties Rwandaise et Congolaise sont occupée par les activités agropastorales. En RDCongo, la savane boisée est presque disparue à part certaines concessions privées où on peut encore trouver la végétation de ce que fût la savane boisé de la plaine de la Ruzizi. Actuellement, la diminution des essences sauvages est observée et aucune action communautaire n’est pas faite pour protéger cette zone.
Clément. KITAMBALA.
Rédacteur en chef et éditeur.

Les acacias menacés de disparution dans la plaine de la Ruzizi !

Dans la partie congolaise, la plaine de la Ruzizi couvre une superficie de 80 000 hectares. La végétation est riche et composée des marais et les prairies mouilleuses (à prédominance des toutes sortes des macrophytes ou roseaux); les savanes herbeuses à prédominance Imperata cylindrica, Hyparrhenia spp, Eragostis spp, Brachiaria ruziziensis et Pennisetum spp constituent les principales réserves pastorales et agricoles des agriculteurs et éleveurs autochtones; les savanes boisées avec des Acacia hockii essentiellement et les bosquets xérophiles.

La pauvreté, le mode de gestion des parcs naturels publics de bois et le manque d’autres sources d’énergie de cuisson conduisent à la population d’exploiter à outrance les arbres. La fabrication et vente de charbon de bois sont une activité très lucrative dans cette zone, c’est l’acacia qui est un très bon combustible. Pendant la saison sèche, les femmes s’empressent pour stocker de bois de chauffe. Comme les arbres sauvages sont déjà rares, la course à la coupe est très importante. Alors que les acacias peuvent être jusqu’à 15 m de hauteur, il est actuellement impossible, dans des espaces publiques, de trouver des acacias de 3 mètres de hauteur et leur densité a sensiblement diminué. Le besoin en bois de chauffe est intimement lié à la taille du ménage et aussi d’autres facteurs, notamment le type de foyer pour la cuisson et la qualité des aliments (le haricot, par exemple consomme beaucoup de bois).

LE VESTIGE DE LA SAVANE DE LA PLAINE DE LA RUZIZI.

Le seul endroit où l’on peut trouver l’image naturelle de ce que fût la plaine de la Ruzizi est la concession d’un fermier et notable dans le territoire d’Uvira. Réputé par le nombre important des vaches qu’il détient, ce septantaine à l’esprit de conservation de la nature, possède plus de 20 hectares de terre où la savane boisée et herbeuse gardent encore son image verdoyante et luxuriante de la plaine de la Ruzizi. Cette concession serait en parallèle avec le Parc Naturelle de la Ruzizi appartenant au Burundi voisin avec laquelle seule la rivière Ruzizi sert de la limite naturelle. Cette concession est le seul vestige où on peut trouver des acacias (toutes les espèces et variétés confondues) dans leur maturité (arbuste de plus de 10 à 15 m de hauteur). Ni feu ni machette ne dérange pas la végétation car son propriétaire le protége jalousement contre toute pratique destructrice.

La disparution de l’image de la savane herbeuse et boisée est déjà évidente dans la plaine de la Ruzizi. Le surpâturage, le feu de brousse incontrôlé, le déboisement sont autant des problèmes qui menacent non seulement l’environnement physique mais aussi et surtout la vie des populations en général et en particulier les femmes et les enfants.

Cet exemple de la bonne gestion de l’environnement par le privé suscite des interrogations pour un pays comme la RDC où les individus font des actions plus importante que les institutions publiques disposant des arsenaux juridiques de protection de l’environnement. Faudrait-il privatiser la gestion de l’environnement ? Pourquoi les privés réussissent là où l’Etat échoue ?
Par Anita Muzaliwa L.

QUI ALLUME LE FEU DANS LA PALINE DELA RUZIZI ?

Comme c’est une zone pastorale, on répondrait pour dire que ce sont des feux pastoraux. Bien sûr le feu pastoral est toujours allumé au début de la saison sèche (Mai), mais d’autres acteurs allument le feu pour de raisons économiques. Les militaires de l’armée nationale de la RDC sont tellement impliqués dans l’allumage de feu pour faciliter la collecte de bois afin de fabriquer le charbon de bois à vendre. Ils sont parmi le déboiseur et allumeur de feu dans cette zone au mépris même de la loi sur la gestion de la forêt (le code forestier).
Le feu est un agent puissant de transformation du milieu. Suite à la sécheresse, les plantes xérophiles se sont développées dans la plaine de la Ruzizi, laissant transparaître l’image d’un désert en devenir.
La plaine de la Ruzizi est soumise au feu pastoral. Le vent sec qui souffle dans la direction Sud-Nord, le soleil accablant desséchant les herbes contribuent à la propagation de feu. Parmi les conséquences visibles, le feu brûle les cultures et les boisements privés, ce qui crée souvent de conflit entre bergers, reboiseurs et cultivateurs. Pour les militaires (les hors-la-loi), ils tirent de gain car les charbons de bois leur procurent de revenu face au SIDA (Salaire Insignifiant Difficilement Acquis) qu’ils reçoivent.

Par MUDE
ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE :
« EXEMPLE DES PAYSANS DE LA PLAINE DE LA RUZIZI EN RDC »
Le manque d’information, de technologie et de formation sur l’adaptation au changement climatique est un facteur de renforcement de la vulnérabilité des paysans en Afrique face au changement climatique. La plaine de la Ruzizi en RDC est confrontée actuellement au problème du déficit pluviométrique lequel conduit à la perturbation de la saison. Les agriculteurs sont dans l’embarras car ils ne savent plus exactement quand faut-il vraiment semer. Comme ce sont encore des femmes qui s’occupent de cette activité et dont actuellement c’est elle qui supporte les familles en milieu rural où le chômage a été le dégré extrême, l’exode rural et la fuite de responsabilité des hommes-masculins est devenue une réalité. Comment la population a-t-elle réagi à cette situation ?
Certains hommes avaient jugé de quitter le village pour aller dans le milieu propice voisin, d’autres se sont lancé dans des activités non agricole en ville, mais les femmes responsables et d’autres familles où les femmes se sont apitoyés à faire face à cette vie, elles ont développé des stratégie de survie. Le changement de lieu (cultiver dans le bas fonds dans des zones marécageuses) de culture, le changement de type de culture et de culture de courte durée (par exemple, le mais au lieu de manioc,) est parmi les pratiques observées dans la plaine de la Ruzizi.

A cause de la pauvreté, les paysans de la plaine de la Ruzizi sont vulnérables au changement climatique. Les structures sociales sont incapables de faire face à une catastrophe nature. C’est le cas d’un vent violent qui a frappé la zone en 2009 en emportant les toits de 373 maisons. Comme la majorité de toit était en tôle, nombreuses ont été remplacées par le chaume. Le monde rural devrait être préparé pour faire face au changement climatique, et c’est l’information aux stratégies d’adaptation qui l’aiderait.
Par Sadiki N.
« LES PAYSANS RIZICULTEURS DE LA PLAINE DE LA RUIZIZI SURPRIS…. »
« Ce n’est pas possible ! », s’exclame un paysan dans lors d’une réunion de discussion sur le changement climatique organisé par l’équipe de rédaction de Tunza Mazingira dans la plaine de la Ruzizi. Les paysans de la plaine de la Ruzizi sont habitués au message liant le déboisement au changement climatique, mais quand un facilitateur leur a expliqué que la culture du riz irrigué et l’élevage contribuaient au changement climatique par les émissions de gaz à effet de serre (le gaz méthane), ils étaient surprises de la nouvelle. Il a fallu des explications pendant de longues heures pour qu’ils comprennent un peu. Parmi ces riziculteurs, il avait des personnes instruites (Des enseignants des écoles secondaires et primaires, des directeurs des écoles, des pasteurs, etc.). L’équipe Tunza Mazingira a pensé qu’il était utile de concevoir des outils pédagogiques en image (boîte à image) d’information pour expliquer cette relation…
En fin, des campagnes de sensibilisation seraient importantes dans des écoles en faveur des jeunes afin de susciter leur curiosité sur la nature et aussi les donner les connaissances de base sur le changement climatique et la gestion durables de ressources de l’environnement immédiats qui les entourent et qui sont loin d’eux.

Par Armand KITAMBALA
Consultant en développement.



31 mai 2010

Glissement de terrain à Uvira.


Le glissement de terrain dans la cité d'Uvira, quartier Kimanga a emporté 3 maisons. Ce glissement était previsible car c'est ça deuxième fois que cette colline glisse.