RECHERCHE

29 décembre 2008

Tunza Mazingira Numero O7 du 15 decembre 2008


EDITORIAL
L’année 2008 arrive à sa fin, mais s’il faut faire le bilan en terme d’évaluer notre empreinte écologique, nous pouvons constater que les dommages causés sur l’environnement ont été nombreux en territoire d’Uvira.
L’année 2009 s’annonce et vous interpelle en ce terme :’’Votre planète a besoins de vous, UNISSONS-NOUS contre le changement climatique’’. Cette interpellation est le thème de l’année 2009 pour journée mondiale de l’environnement le 5 juin.
Le changement climatique menace le Sud-Kivu, voilà pourquoi Madame le ministre provincial de l’environnement du Sud-Kivu doit faire preuve d’initiative pour que l’année 2009 soit pleine d’actions concrètes contribuant à la réduction des gaz à effet de serre.
Sans notre action aujourd’hui, nos fils, nos filles, nos petites filles et nos petits fils seront condamnés à menée une vie traumatisante à cause du changement climatique.
Tunza Mazingira nous interpelle tous à l’auto-restruction car Votre planète a besoin de nous tous, Unissons-nous contre le changement climatique.
Des menaces s'agrandissent à chaque grande pluie dans la cité d'Uvira.

A chaque grande pluie, les personnes vivant au bord des lits de grandes rivières et des ruisseaux ‘’criminels’’, à l’exemple de kakungwe, Kabindula, Kamongola, Kibondwe pour ne citer que ce quatre, ne dorment pas du tout car ils savent qu’un accident naturel peut survenir à n’importe quelle heure, surtout que c’est la nuit où ces dégâts font souvent ravage.
La cité d’Uvira ville en devenir est menacée par les eaux de ruissellements, des pluies diluviennes et des averses de grandes envergures. Qui sait ce que le mois de décembre 2008 nous réserve ? Les nuages pluvieux se forment mais il ne pleut pas du tout. Parfois il pleuvine alors qu’on pensait qu’une grande pluie va bientôt tomber. Voici quelques menaces permanentes.

Le ruisseau Kakungwe
Pour le ruisseau Kakungwe, plus de 25 maisons en dessous de la route RN5 étaient détruites par les inondations et le pont qui porte son nom a été aussi détruit en 2005. Ce pont avait été réhabilité par Office de Route et les murs de protection par OCS avec l’appui de la MONUC en 2005.
Des murs de protection ont été construits afin de réduire l’impact des inondations sur les habitations d’alentour. Mais voila moins de trois ans maintenant cette construction est menacée par les eaux. La récente pluie tombée la nuit du 23 au 24 Novembre 2008 a porté un choc fatal sur ces murs. La parcelle de NUSU NUSU qui est construite dans le lit est une fois menacée. Ces pluies de Novembre dernier (2008) ont détruit dans le quartier Mulongwe plus de 10 maisons et plusieurs autres ont été envahies par les eaux. Les canaux d’évacuation d’eau de ruissellement ont été envahis par les sables emportés par les eaux torrentielles, amplifiés pendant la pluie par des constructions sur des pentes abruptes. Comme il n’ y a pas des canalisations dans les quartiers se situant sur les collines, les eaux torrentielles collectées par les tôles des maisons ruissellent selon la pente causant des dommages à son passage. Le drame se prépare dans les jours à venir.

Narumanga ( à uvira)menace la Route Nationale N°5.

Aux yeux de tout le monde, la Route la Nationale N°5 est aussi, (d’ailleurs depuis longtemps) menacée. Les pluies diluviennes de 2004 et 2005 ont débordé la route RN5 à côté du complexe scolaire MUHE à Uvira causant de dégâts en aval. Plusieurs maisons ont été détruites. Depuis 2004-2005, aucune action n’a été fait à côté du complexe scolaire MUHE et collège ILILA qui est d’ailleurs plus menacé car il est dans le lit du ruisseau Narumanga.

En observant de près ; cette buse du ruisseau Narumanga est trop petit par rapport aux eaux qui coulent dans cet endroit. A l’époque, cette buse convenait bien car il n’ y avait pas encore des maisons en amont (dans le quartier Songo au dessus de la cathédrale de Kimanga ou au dessus de l’institut Zawadi ya Rais ou encore les maisons sur la colline qui surplombe les cimetières). Mais aujourd’hui, il suffit de En observant de près ; cette buse du ruisseau Narumanga est trop petit par rapport aux eaux qui coulent dans cet endroit. A l’époque, cette buse convenait bien car il n’ y avait pas encore des maisons en amont (dans le quartier Songo au dessus de la cathédrale de Kimanga ou au dessus de l’institut Zawadi ya Rais ou encore les maisons sur la colline qui surplombe les cimetières). Mais aujourd’hui, il suffit de faire une petite visite de curiosité dans ces endroits, et vous allez comprendre le pourquoi de cette menace.
Certaines personnes âgées pensent que la pluie nous réserve une surprise à la fin de cette année.
Le ciel nuageux augure une menace et la population en général doit rester éveiller car si la pluie d’envergure s’abat encore en territoire d’Uvira, surtout dans la cité d’Uvira, il y aura des dégâts matériels importants.

Le Pont BALECAR en désolation…

Evaluer pour sa réhabilitation à 248 000 $USD (selon l’article publié sur site Internet de ACTED) ; le pont Balecar avait été réhabilité en 2005 par l’Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED), mais l’état actuel du pont présage un malheur demain. Les pluies diluviennes du 23 au 24 décembre 2004 et celles du 1 au 2 janvier 2005 ont causé d’énormes dégâts dans la cité d’Uvira et dans toute la plaine de la Ruzizi. Le bilan de ces pluies était lourd car 4 personnes ont perdu la vie avec la destruction de plus de 6000 maisons, des plusieurs écoles et six ponts, à l’instar du pont Balecar à Kimanga. A cette période là, plus de 20 000 personnes étaient affectées par cette calamité.
Dans la rue, plusieurs personnes s’interrogent sur les causes aussi rapides de l’écroulement de ce pont alors que le premier avait duré plusieurs années ! Tout cet argent veut s’envoler dans moins de trois ans s’interrogent certains gens. Aux yeux des autres observateurs, ils attribuent la faute à l’Etat congolais qui laissent ce type d’ouvrage à des organisations de développement qui ne sont pas des entreprises de constructions routières.
Certains pensent que ACTED devrait construire ce pont en tenant compte du poids du véhicule le plus lourd qui passe sur ce dernier. En observant bien le dégât, c’est un problème d’affaissement du pont ; un problème du compactage du sol mis entre la buse et la semelle de passage. Que disent et pensent les autorités administrative sur ce pont ? Attendons-nous la destruction complète de ce pont pour intervenir ? Où va l’argent de péage route alors que c’est maintenant où on en a besoin pour réhabiliter ce pont ? Pour la prochaine réhabilitation, il faudrait recruter une entreprise de construction sérieuse si l’office de route ne peut pas, selon les dires de certains acteurs de la société civil d’Uvira.
Si nous attendons qu’un véhicule descende avec le pont Balecar, si nous attendons que la RN5 soit emportée par les eaux de Narumanga et si nous attendons que tous les murs de protection du ruisseau Kakungwe tombent, nous seront, nous-même perdant…Agissez maintenant.

La rivière Mulongwe et Kalimabenge
Deux de grandes rivières de la cité d’Uvira, les plus importantes pour leurs eaux qui servent à la boisson, les rivières Mulongwe et kalimabenge ont une histoire cruelle qui peuvent leur valoir le surnom des ‘’rivières de la mort !’’ Lorsqu’elles sont en crue, ces rivières ravagent tout ce qui se trouve à leur passage, donc dans leur lit.
Mais, malgré cela, les gens ne cessent de continuer, après des années de dégâts, de construire dans leur bassin d’inondation ou à côté de son lit, sites où elles ne sont pas suffisamment encaissée.
Toutes les constructions dans ces endroits exposent les gens à des éventuels dégâts lors d’un débordement de la rivière. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, à l’époque coloniale, l’on avait construit sur les abords de la rivière Mulongwe dans le quartier Mulongwe un mur de protection contre les inondations, mais ce mur est déjà tombé et plusieurs ménages sont exposés aux risques d’inondation.
Les autorités locales doivent pencher leur regard sur cette menace et trouver de solutions pour protéger ces personnes qui vivent à cet endroit et tant d’autres, en dessous du pont, par exemple qui construisent dans le lit vif de la rivière Mulongwe. Aussi, plusieurs maisons sont construites dans le lit de rivière kalimabenge.

Un pylône du courant électrique de 15 000Volts dans une maison en construction à Kimanga !

En ce mois de novembre 2008, la SNEL (société Nationale d’Electricité) vient de se plaindre auprès du parquet de Grande Instance d’Uvira contre un monsieur qui s’est permis d’encercler son pylône par la construction d’une maison à Kimanga à côté du dépôt OLIVE. On peut constater avec amertume que plusieurs maisons sont construites en dessous de la ligne de 15 000V. Il est important encore de rappeler que cette ligne de transport du courant électrique doit être respecté car c’est un domaine public en dessous duquel personne n’a pas le droit d’y construire. On doit impérativement respecter 5 mètres à gauche et 5 mètres à droite (en largeur) au minimum. Mais il est regrettable de remarquer que ce sont les services de l’Etat qui octroient les autorisations de bâtir, même des bâtiments en étage en dessous de la ligne moyenne tension (15 000 Volts) de la SNEL.
A qui la faute ? Contactez pour cette fin, le propriétaire de la parcelle affirme que le pylône est dans sa parcelle, et il a droit d’y construire comme tant d’autres voisins à ses côtés (c’est qui est vrai car les maisons sont en dessous de la ligne en question). Quant au service de l’énergie, il déplore que les services du cadastre et celui de l’urbanisme ne l’impliquent pas avant d’autoriser de construction dans des sites sensibles alors qu’ils devraient nécessairement être impliqué… On remarque même de station d’essence et mazout construites en dessous de la ligne de 15 000 volts. Quel risque ! C’est ça la bonne gouvernance urbanistique ?
Il serait important que la Parquet de grande instance en finisse avec les hors-la-loi maintenant en remettant la SNEL dans ses droits. Y-a-t-il des personnes qui sont au dessus de la loi pour ne pas être poursuivies ?

Les yeux sont actuellement braqués à la réaction de la justice pour voir comment l’affaire sera traitée.
Pour la justice, point n’est besoin de chercher d’autres preuves car la maison est d’abord construite en dessous de la ligne moyenne tension de la SNEL et en plus, c’est qui est grave, le pylône est encerclée dans la maison. Quelle anarchie ? La construction anarchique est le résultat direct de la distribution anarchique des parcelles dans la cité d’Uvira. Les services de l’Etat dont le cadastre, l’urbanisme, l’environnement, l’énergie, etc. devraient se concerter avant l’octroi d’une quelconque parcelle.
Et si le cadastre et l’urbanisme n’y sont pour rien, pourquoi ne pas dénoncer et faire arrêter ces hors la loi ? « Qui ne dit mot consent », dit-on.

Uvira sera quel type de VILLE où les normes d’urbanisation sont piétinées. Pour quoi ne pas suivre l’exemple de Luvungi où on se force de respecter les rues et avenues, où tous sont en ordre ?
La société civile doit appeler la population à l’ordre, c’est-à-dire au respect de lois élémentaires du pays. Toutes ces maisons construites en dessous de la ligne moyenne tension devraient normalement être détruites.
Si nous aimons Uvira, et si nous voulons que la cité devienne une belle ville touristique et florissante au bord du lac Tanganyika, protégeons-là contre la construction anarchique.
Par Kitambala

LES LACS TUEURS SOUS CONTROLE : ‘’LE LAC KIVU AUSSI ? ‘’

La mort de 37 personnes aux bords d’un lac d’Afrique et celle de 1746 autres deux ans plus tard à 100 Km de là ; tel fut le bilant de deux catastrophes naturelles qui ont frappé le Cameroun en 1984 et 1986 : les lacs Monoun et Nyos ont été les tueurs.
Ils sont trois en Afrique de part leur caractéristiques, les lacs Monoun et Nyos au Cameroun et le lac Kivu à l’Est de la RDC. Le drame se fut produit le 15 Août 1984 quand on avait trouvé 37 personnes mortes sans blessure apparente sur leur corps. Elles étaient les riverains du lac Monoun. Pour les spécialistes, Monoun était un complice involontaire. Les victimes étaient mortes par asphyxie. Personne ne croyait que Monoun était responsable de ce dégât, sauf un seul, le volcanologue américain Haraldur Sigurdsson qui refusa l’innocence du lac Monoun. Le matin du 20 Août 1986, ce volcanologue américain eut raison quand le lac NYOS explosa en tuant 1746 riverains avec 3000 têtes de bétails et des centaines d’animaux sauvages.

Si les lacs Monoun et Nyos ont tués des innocents par ignorance de la science, on ne veut plus que le lac Kivu, qui a plus de gaz dissout cinq fois plus que Nyos, cause une catastrophe dont plus de 2 millions des personnes sont vulnérable. Les eaux du lac Kivu, comme ses frères tueurs du Cameroun, sont chargé du gaz méthane (CH4) et gaz carbonique (CO2) dont le volume est de 300 milliards de mètre cube. Quant au détonateur, le méthane, il représente le 1/5 du volume, soit plus 50 milliards de mètre cube, tous deux dissout dans les eaux du lac. Si une catastrophe du type NYOS s’abat au lac Kivu, même la ville de Bujumbura en contrebas serait touché, soit plus de 2 millions selon le professeur Michel de l’Université Savoie en France.

Au vu de cette menace, le professeur Michel et son équipe ont convaincu le gouvernement Rwandais pour mettre un système dégazage appelé autosyphon pour réduire le risque d’explosion du lac Kivu, phénomène qu’on peut comparer à ’’l’effet Champagne’’. Ce système de dégazage est déjà opérationnel sur lacs tueurs du Cameroun et est actuellement opérationnel au lac Kivu…
Le gaz méthane, par exemple, une source énergétique, une manne de la nature pour nos pays mais non exploiter suffisamment. On se rappellera qu’un parc de 35 véhicules au gaz-carburant du méthane du Kivu ont roulé au Rwanda d’avant génocide à l’ELECTROGAZ. En plus ce gaz peut produire de l’électricité, ce que d’ailleurs le Rwandais a déjà commencé.

Avec ce système, le lac Kivu ne constitue plus une menace potentiel, mais l’on ignore encore ce qui peut nous surprendre demain si les volcans sublacustres endormis au fond du lac Kivu se réveilleraient ou si Nyiragongo pourra un jour craché des laves qui causerait une explosion du lac.
A en croire le professeur Michel, le lac Kivu est aussi sous contrôle…Quelle joie !

KKC


ETAT DE LIEU DES MICRO CENTRALES HYDROELECTRIQUES DU TERRITOIRE D’UVIRA.

Le territoire d’Uvira dispose de deux microcentrale hydroélectriques en bon état et une centrale thermique à vapeur en bon état aussi à Kiliba sucrerie. Les deux micro centrale hydroélectriques sont l’une située à Lemera et l’autre à Kiringye.

Pour la centrale de Kiringye, elle est la propriété de CDC Kiringye du diocèse d’Uvira laquelle alimentait principalement l’Usine de transformation de riz paddy et de l’arachide en huile. Pillé pendant les deux guerres (1996 et 1998), la centrale de Kiringye a été récemment réhabilitée mais elle a le problème de transport du courant électrique. Les fils de transport du courant de la centrale à l’usine (une distance de 3000 mètres, soit 9000 mètres de fils dont on a besoin actuellement). La centrale fonctionne bien, donc le courant est là disponible, mais à cause de manque de fils de transport d’énergie (volés en période de guerre) le courant est non utilisé. En cette période, comme l’usine ne fonctionne plus, le courant pourrait être distribué à la population et cela réduirait la demande en bois de chauffe, donc réduire le déboisement. La relance de cette usine de CDC Kiringye pourra stimuler les paysans à cultiver le riz et les arachides encore en grande quantité et réduire le chômage dans la plaine de la Ruzizi. Elle réduirait la pauvreté des ménages agricoles.
L’importation du riz de Pakistan et de l’huile végétal pourra être réduite peut-être à 50% ce qui aura un impact positif sur la balance économique du Sud-Kivu et du territoire d’Uvira. Il pourra aussi jouer sur l’augmentation du 40% de rétrocession (décentralisation) pour le territoire d’Uvira et la province du Sud-Kivu.

La centrale de LEMERA quant à elle, elle fonctionne bien sauf qu’elle est actuellement menacé d’érosion et corrosion au barrage de captage. La centrale de LEMERA appartient à l’Eglise 8e CEPAC et éclaire l’hôpital général de référence de Lemera. Le courant est disponible 24 heures sur 24 heures, d’ailleurs plus que dans la cité d’Uvira. Si cette centrale est renforcée avec une autre conduite forcée, elle peut produire 2 fois sa puissance actuelle et peut alors servir la population. Cela peut réduire la pression sur la forêt qui n’existe plus d’ailleurs.
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La centrale de Mukama à Luberizi (à côté du camp de brassage) détruit pendant la guerre de 1964 (première rébellion du pays) peut être réhabilité. Le camp de brassage serait le premier à être approvisionné en énergie électrique et cela réduirait la demande en bois-énergie du camp de brassage qui héberge actuellement des militaires et leurs familles à Luberizi.

La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) devra comprendre que l’énergie est le sang du développement économique, et sans cette dernière, les entreprises de productions fermeront un jour où produiront à coût plus élevé que les biens importés. L’industrialisation et la croissance économique sont tributaires du développement énergétique. L’urgence de la réhabilitation de nos centrales s’impose car les groupes électrogènes émettent les gaz à effet de serre, donc contribuent à la pollution atmosphérique et en plus nous coût plus chères. Sans énergie électrique, l’industrialisation est presque impossible en RDC en général et en particulier dans des provinces.
Investissons dans les microcentrales thermiques et hydroélectriques pour la relance économique de la RDC.

KKC.

RESEAU DES ASSOCIATIONS ET MOUVEMENTS DES JEUNES EN TERRITOIRE D’UVIRA.

C’est au mois de Novembre 2008 qu’une rencontre des organisation qui encadrent les jeunes se sont retrouvées à la salle de réunion de CAS-CADA pour réfléchir comment mettre en place un réseau dynamique des jeunes dans le territoire d’Uvira avec comme rayon d’action la sous région de grands lacs.
La réflexion portait sur l’absence d’un réseau des jeunes et l’inefficacité des structures soit disant regroupant les jeunes. Ces groupuscules travaillent à vase clos et commencent à dévier le caractère apolitique des associations telles que reconnu par la loi régissant les Asbl en RDC.
Le manque d’appui des organisations des jeunes faute d’inexpérience qui leur est reprochée…
Au somme de toutes ses faiblesses et discriminations des organisations des jeunes qu’une commission a été créée par les associations réunies, plus de 25 de la cité d’Uvira et de la plaine de la Ruzizi, pour élaborer le projet de statuts et règlement d’ordre intérieur du Réseau. C’est à l’initiative de MJA et ADECOP que cette rencontre a eu lieu… ce cadre, une fois créer, permettra aux organisations des jeunes de partager leurs expériences pour améliorer la qualité de leur travail afin de participer activement au développement de la RDC et de la sous région de grands lacs.
L’une de vision de ce réseau, mettre en place un parlement sous régional des jeunes afin de défendre leurs intérêts aux Etats.

Les domaines d’intervention sont : la bonne gouvernance économique et la démocratie, la protection de l’environnement, la lutte contre le VIH et la pauvreté, les droits humains ...
Les portes sont ouvertes à tous les associations et mouvements des jeunes qui voudraient partager cette belle expérience du réseautique…
A l’occasion du 60e Anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, le réseau a organisé, le 13 décembre 2008 à la salle de réunion du CAS-CADA une conférence-débat sur l’appropriation de la loi sur les violences sexuelles à laquelle plus de 20 étudiants ont pris part. Comme disait Fidèle Castro : « l’argile fondamentale de notre œuvre, c’est la jeunesse »
AMISI Fortunat.

REVUE DES ACTIVITES DE L’ADECOP POUR L’ANNEE FINISSANT-2008.

Action pour le Développement des communautés Paysannes (ADECOP asbl) a mené trois grands projets avec les partenaires dans son rayon d’action.
Fin 2007 à mars 2008, avec l’appui de l’UNICEF-RDC, ADECOP a réalisé dans le programme ‘’ECOLES ASSAINIES’’ six blocs de latrines de quatre portes chacun dans le territoire d’Uvira.
De Avril à juillet 2008, avec l’appui de Action by Church together (ACT-internationl) ADECOP a assisté plus de 1000 manages à Kiliba et Runinga dans le programme d’urgence en distribuant des vivres et non vivres. Aussi au cours du séisme qui a ravagé la ville de Bukavu, ADECOP en collaboration avec ACT-International a distribué des vivres aux victimes du séisme.
Depuis Janvier 2008, ADECOP mène des sensibilisations sur l’assainissement dans la plaine de la Ruzizi en collaboration avec le sous Cluster WATSAN d’Uvira et des recherche-action sur les plantes médécinales et les risques environnementales dans le territoire d’Uvira et Fizi.
Grâce à son bulletin bimensuel ’’TUNZA MAZINGIRA’’, ADECOP sensibilise l’opinion publique du territoire d’Uvira, de la ville de Bukavu et du monde entier sur le changement climatique. Jusqu’à ce numéro, Tunza… a été distribué à plus de 2000 personnes cette année 2008 et son bulletin sera accessible à l’Internet à partir de janvier 2009 sur http//tunzamazingirardc.blogspot.com (le blog est en chantier).
Ce programme par Bulletin d’information bimensuel est appuyé par les membres de l’ADECOP et l’association Mutuelle Jeunesse Active d’Uvira qui assure la logistique et l’impression du bulletin.
En 2009, Tunza Mazingira veut élargir ses horizons et sa production bimensuelle afin d’être lu dans toute la sous région de grands lacs.
ADECOP croire à la collaboration pour aider les paysans à s’adapter au changement climatique dans les jours à venir et pense que si les jeunes sont bien informés aujourd’hui, demain peut-être prometteur.

Pascal M. Coordinateur

PLEIN FEUX SUR LE PROTOCOLE DE KYOTO

Les pays ayant ratifié le protocole de KYOTO
Au 18 novembre 2005 : 156 pays sur 192 pays indépendants ont ratifié, accepté, accédé ou approuvé le protocole. S’y ajoute la Communauté européenne (au nom de l’Union européenne à 27) qui était partie à la Convention initiale (et est listée aux Annexes I et II de la CCNUCC) et l’a signée le 29 avril 1998, et approuvée le 21 mai 2002 avant son entrée en vigueur depuis le 16 février 2005 (cette approbation entraîne que la ratification du protocole est devenue une condition nécessaire pour l’adhésion d’autres pays à la Communauté européenne dont elle est garante, et donc aussi à l’Union européenne depuis l’Acte unique européen).
Les pays ayant signé mais pas ratifié le protocole
Au 3 décembre 2007, deux pays avaient signé mais non ratifié le protocole : Etats-Unis et Kazakhstan. De ces deux pays, seuls les États-Unis (qui sont pourtant parties dans les Annexes I et II de la CCNUCC) ont exprimé leur intention de ne pas le ratifier. Le Kazakhstan espère le ratifier rapidement. Il a annoncé son intention de devenir aussi partie à l’Annexe I de la CCNUCC en même temps que la ratification, en tant qu’économie en transition et non comme pays en développement.

Pour quoi le Barrage de Katobo ?

Situé à 2150 mètres d’altitude, la Barrage de katobo avait pour objectif d’irriguer 6000 hectares dans la plaine de la Ruzizi à partir de la rivière Katobo et Sange accumulé dans le lac artificiel. La rivière katobo se jette dans la rivière Kiliba lequel est se jette à son tour dans la grande rivière Ruzizi. Mais avec l’indépendance en 1960, le projet du ministère de l’agriculture (à l’époque Belge) a été abandonné et aujourd’hui, Katobo disparaît alors qu’il pourrait être un de stratégies d’adaptation au changement climatique afin de réduire les effets de la sécheresse qui menace actuellement la plaine de la Ruzizi. Katobo était le plus grand projet Belge dans le domaine de l’agriculture, mais la fameuse Zaïrianisation n’a pas su poursuivre ce genre des projets.
Katobo pourra réapparaître encore ? Tout dépend de l’importance que la province du Sud-Kivu et du gouvernement central accordera à ce genre de projet d’envergure à impact durable. Mais un choix pareil réclame de moyen conséquent. Si une fois Katobo est remis en bon état, il peut assurer la sécurité alimentaire de ces plus de 400 000 habitants que compte le territoire d’Uvira et réduira la pauvreté dans l’avenir.

Par Anita Muzaliwa Lydie.

Changement climatique et catastrophe naturelle.

Le problème de changement climatique est perçu comme une histoire de la civilisation mondiale. Ceci a pour conséquences le réchauffement de la planète selon les endroits où l’on se trouve. Ces conséquences ont une incidence sur l’environnement immédiat de la personne humaine et même sur la faune et la flore. Les activités menées par l’homme contribuent aux changements climatiques. Ces derniers se manifestent notamment par :
Pluies irrégulières : le sol manque de l’eau ou de l’eau en abondance. Ce qui implique un problème sérieux au point de vue agricole et de la biodiversité. Le manque de pluies entraîne la sécheresse.. Les plantes deviennent sensibles à toutes les maladies, elles disparaissent, la forêt disparaît progressivement emportant derrière elle sa faune et sa flore. Enfin, s’installe la pénurie de nourriture qui pourrait déboucher sur la famine.
Pluies abondantes : elles sont souvent torrentielles et accompagnées d’autres effets néfastes telle la grêle, l’ouragan, l’orage… Elles constituent la source des inondations des bas fonds et abîment les cultures dans le champ, elles emportent et/ou détruisent des infrastructures socio économiques notamment les églises, les écoles, les hôpitaux et centres de santé, les routes, les marchés…favorisent les ravinements, les érosions hydriques. Les pluies abondantes sont source des fortes humidités ; défavorables à l’accroissement des plantes et à la conservation de certaines réserves de la biodiversité (faune et flore). Elles sont également source/cause des érosions, source de l’infertilité des sols dont sont victimes nos milieux ruraux en général.
Le réchauffement/refroidissement climatique est une conséquence logique du développement industriel caractérisé par l’émission des gaz à effet de serre. Ces gaz qui sont notamment le dioxyde de méthane, le dioxyde de carbone et le gaz carbonique constituent la principale source de pollution de notre planète. La fumée issue des vieilles voitures, des petites usines est à considérer sur la liste de ce qui contribue à la destruction de la couche d’ozone provoquant de cette manière le réchauffement et/ou le refroidissement de la planète. La science a prouvé que depuis une certaine période, la température augmente de 0.8 degré celcius chaque année si bien que si rien n’est fait dans l’immédiat pour réduire sensiblement l’émission des gaz, la planète pourrait disparaître d’ici à l’an 2050.
L’action de l’homme sur la nature et son environnement immédiat ont également contribué à la dégradation de l’écosystème et donc au changement climatique. Ces actions sont notamment la déforestation, les méthodes culturales inappropriées (culture extensive sur brûlis, culture sur les pentes sans mécanismes de protection du sol contre les érosions…)
Compte tenu de la gravité de la situation et de l’imminence du danger, les pays du monde entier sont réunis autour du Protocole de Kyoto à travers lequel ils voudraient réglementer les émissions des gaz à effet de serre et de s’accorder sur les mécanismes de leur réduction. La Conférence organisée à Bali en Indonésie, il y a quelques jours en vue de parvenir à la signature d’un accord international vient de prendre fin. Plusieurs Etats y ont pris part sachant que les Etats-Unis (les plus grands pollueurs) hésitent toujours à signer le protocole tandis que l’Indonésie, pays organisateur s’est engagé à ratifier l’accord.
Quelques manifestations du changement climatique en RDC et à travers le monde
ü Pluies diluviennes, érosions et inondations
ü Perturbations de saisons climatiques et périodes de semis
ü Sécheresse
ü Maladies des plantes et du bétail (mosaïque du manioc)
ü Dilatation des glacières au niveau des Pôles nord et sud
ü Montée des eaux dans les cours d’eaux, mers à certains endroits (voir situation du Bangladesh, Inde, Afrique de l’Ouest…)
ü Vents violents : cyclone, typhon… (récemment en Jamaïque, Philippines…)

Qui sont les plus exposés/vulnérables ?
Les populations des pays pauvres sans mécanismes de défense : à ce jour, plusieurs familles en RDC sont déplacées a cause du changement climatique tandis que d’autres ont perdu leurs biens en terme de bétail, récoltes et autres biens de ménage. Plusieurs infrastructures socio économiques ont été détruites notamment les écoles, les églises, les routes, les ponts…
En effet, il a été prouve que le changement climatique contribue au renforcement de la pauvreté dans nos pays. C’est pour cette raison que nous devons mener des actions des maintenant et a tous les niveaux pour contribuer a la réduction des facteurs de pollution.
Quel comportement adopté ?
Entreprendre des activités de mitigation et/ou de réduction des risques notamment :
- Planter les arbres et refaire la couverture végétale
- changer les méthodes culturales
- réduire, là où c’est possible, l’usage des moyens de transport contribuant a la pollution
- recourir à des sources d’énergies renouvelables (énergie solaire, éolienne, biocarburant, digesteur des biogaz, microcentrales hydroélectrique…)
- former et sensibiliser les populations à des activités de réduction de risques
- adopter une certaine discipline individuelle au sein des familles (éviter le gaspillage d’énergie en utilisant les foyers améliorés, utiliser l’énergie non polluant ou non issue de la dégradation de l’environnement
- recycler les déchets
- mettre en place un plan d’urgence locale dans des zones exposées ces risques, comme des quartiers construits dans le bassin d’inondation d’une rivière.

CHIRHA MURHAMBO
Emergency & security OfficerChristian AID DRC


SITUATION DE LA FORET HIER ET AUJOURD’HUI EN TERRITOIRE D’UVIRA ET FIZI

Uvira – Fizi sont jadis des territoires qui étaient couverts par une végétation composée des grandes étendues forestières et la savane boisée. Dans ces territoires on y trouvait la grande forêt de montagne et des bambous qui couvrait toutes les montagnes des moyens et hauts plateaux et faisait jonction avec la forêt d’Itombwe. Jusque vers les années 80 cette forêt était encore visible sur une distance de ± 100 Km depuis la Collectivité de Bafulero sur les moyens plateaux de Lemera jusque dans la Collectivité Secteur de Ngandja en Territoire de Fizi.
Tous les monts Mitumba dans les deux territoires étaient garnis d’une grande forêt de bambous et c’est dans cette zone en territoire d’Uvira qui est le berceau de toutes ces grandes rivières qui coulent sur Fizi, Uvira et Mwenga.
Cette forêt ne reste qu’un lambeau forestier observé sur les moyens plateaux de Fizi. Tellement que cette forêt avait une grande richesse en biodiversité, les conservateurs l’ont baptisé ‘’FORET DES ESCARPEMENTS DU LAC TANGANYIKA.’’
Dans la partie de la basse altitude on y trouvait la savane boisée avec des galeries forestières dominées par des espaces des colonies des Branchystegia sp appellé en Kibembe ‘’LWAO’’ et en Kifulero ‘’LWAKO’’ qui facilitent la germination d’énormes quantités et variétés des champignons comestibles.
Ces bandes des forêts à production des champignons dont la superficie varie de 10 à 100 hectares étaient parsemées depuis la plaine de la Ruzizi jusqu’au littoral du Lac Tanganyika. Dans le territoire d’Uvira on trouve actuellement quelques arbres au dessus de la mission 8ème CEPAC KASENGA et dans les Luanga. Ces arbres ont eu la chance de repousser pendant la période où les populations avaient déserté les villages à cause de la guerre. Nous sommes satisfait de la manière dont la population conserve ces quelques arbres qui commence à leur fournir des champignons comestibles.
Au niveau de Fizi, ces LWAO sont encore visibles grâce à la protection par les Chefs coutumiers mais là aussi les menaces sont grandes car les militaires les coupent abusivement pour exploitation des braises et les agents de l’environnement les vendent aux exploitant des braises.

Rôle de la forêt dans la production agricole

Du point de vue écologique, la forêt joue le rôle prépondérant dans :
· la formation et la régulation de régime des pluies par l’évaporation – transpiration ;
· la formation du sol arable par la décomposition de la biomasse qui tombe sur le sol ;
· la facilitation et l’infiltration de l’eau de pluies dans le sol et le stockage de l’eau qui forme des sources, des ruisseaux et rivières qui coulent toute l’année ;
· la maintenance d’une fraîcheur dans l’espace occupé et les voisinages ;
· la fourniture d’un ombrage favorable à l’humidité du sol ;
· la protection de sol contre l’érosion et les grands ruissellements.

Les rôles ci-haut énumérés sont des facteurs limitant de la production agricole donc quand la forêt disparaît il y a un déséquilibre écologique qui entraîne la baisse de la production agricole et la recrudescence des maladies phytosanitaires.

LES CAUSES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

La pratique agricole de culture sur brûlis capable de dévaster de centaines d’hectares en une année ;
· L’exploitation abusive des braises, les exploitants coupent systématiquement les arbres sans penser au reboisement ;
· La présence des camps de réfugiés rwandais et burundais dans la plaine de la Ruzizi qui ont occasionné la coupe des centaines d’hectares pour le besoin domestique ;

· L’insuffisance de la culture de conservation de la nature ;
· L’irresponsabilité des agents de l’environnement, conservation de la nature, eaux et forêt ;
· Les militaires qui trouvent dans l’exploitation illicite des braises une manière de combler à l’insuffisance de leur solde ;
· Un désordre manifeste dans la gouvernance des entités administratives qui fait que chacun soit roi dans son petit coin ;
· L’insouciance de l’autorité provinciale (Lecture de la lettre adressée au Gouverneur et la réponse du Superviseur de l’environnement Territoire de Fizi) ;

PROPOSITION DES SOLUTIONS

· Que les biotopes encore existant : les forêts de champignon, la presqu’île d’Ubwari, la forêt de Ngandja, le long de la rivière Ruzizi soient protégé d’urgence et déclarés sites touristiques ;
· Que l’arrêté créant la réserve d’Itombwe soit vulgarisé dans les milieux concernés par la réserve ;
· Que Le Gouvernement Provincial organise dans un bref délai un atelier de réflexions sur la mise en place des stratégies de protection des écosystèmes ;
· Que l’Assemblée Provinciale élabore une loi provinciale pour la protection de l’environnement ;
· Que le HCR et les organisations humanitaires à pied d’œuvre au Sud-Kivu s’impliquent et soutiennent les actions visant la restauration de l’environnement dans les territoires de Fizi et Uvira ;
· Que le Commandant 10ème Région Militaire donne un ordre aux militaires d’arrêter la destruction de la forêt.


Tiré de l’atelier sur la dégradation de l’environnement en territoires
D’Uvira et Fizi organisé par ADECOP /ASEF En 2008 avec l’appui du WWF/Bukavu